L’ordinateur motive le virage social
Quel est l'avenir des réseaux sociaux au sein des entreprises ? Telle était la thématique de cette réunion. Le taux d'informatisation des sociétés allant croissant et l'âge moyen de leurs collaborateurs se rajeunissant, les habitudes de consommation des ordinateurs et d'Internet devraient prendre un virage significatif. "Les réseaux sociaux en entreprises, ce n'est plus une question mais un sujet à traiter", introduit François Jeanne, journaliste spécialisé et consultant pour l'Atelier. Il y a un an, nous évoquions dans nos colonnes le cas de Matthias Boniface, distributeur Hyundai de Bordeaux qui a créé son propre groupe sur Facebook, ce qui lui permettait de réaliser 6 à 7 ventes mensuelles par ce canal (JA n° 1081). "C'est clairement là une base de données exploitable. Elle peut servir à activer des panels de clients ou à inviter à tester le produit. Il y a un réel potentiel", analysent les experts de la cellule qui rappellent que près de 400 millions de particuliers s'y sont inscrits à travers le monde. La difficulté restant toujours de savoir en user avec efficacité, de savoir modérer, afin de ne pas se laisser déborder, ce qui pourrait dans ce cas, nuire à l'image.
Effectivement, si cette nouvelle méthode de travail est riche de promesses, elle peut apporter son lot de désillusions. La libéralisation du web ne signifie pas que tout y est permis. Les années 80 ont vu la multiplication des groupes de travail informatisés. Après l'an 2000, ce sont les Intranet qui se sont développés. Le cap de 2010 verra éclore les réseaux sociaux. En Europe, ce canal représente pour l'instant 5 % des échanges entre professionnels, contre 78 % par mail. En 2014, il remplacera 20 % des boîtes email en entreprises, prédit l'Atelier.
"Gains de productivité générés par une collaboration en temps réel"
Salesforce.com est un des acteurs qui contribue à donner une impulsion à cette révolution comportementale. En février dernier, le spécialiste de la mise en réseau de postes informatiques démarrait la phase de test de son nouveau produit, ChatterExchange, qui se place en frontal par rapport à Microsoft SharePoint et IBM Lotus, les deux logiciels de collaboration de référence sur le marché. Salesforce.com Chatter innove dans le sens où il s'appuie sur des technologies et fonctionnalités de socialisation popularisées par Facebook, Twitter ou LinkedIn. En clair, il aspire à matérialiser définitivement la notion de plate-forme de collaboration en entreprise, décrite précédemment.
Depuis quelques années, le cloud computing tissait sa toile chez les professionnels. Il entre actuellement dans sa deuxième phase, celle qui intègre les terminaux mobiles dans le circuit. Un fait sur lequel ChatterExchange se positionne. On rejoint ici une des thématiques poursuivie par les éditeurs de DMS qui cherchent à faire interagir les postes en concession et les smartphones. "Les gains de productivité seront générés par une collaboration en temps réel quel que soit le support", tente de résumer en quelques mots, Marc Benioff, P-dg de Salesforce.com.
Les constructeurs automobiles ne comptent pas encore parmi les références des éditeurs. Peut-être n'ont-ils pas encore mesuré quel pourrait être l'apport de telles solutions. Mais une entité telle que Renault qui était représentée lors de la conférence et qui gère des ressources humaines en perpétuel mouvement autour du monde, y prête néanmoins clairement attention.
QUESTIONS ÀMinter Dial, président du cabinet de conseil The Myndset Company "Cela ne coûte rien, hormis de la main-d'œuvre" Journal de l'Automobile. Quel est l'intérêt pour JA. Quels sont les freins fréquemment rencontrés ? JA. Y a-t-il néanmoins des projets qui aient abouti ? |
Photo : Minter Dial, président du cabinet de conseil The Myndset Company
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