Le passé a de l’avenir
...de l'héritage de l'ancien chef. Un an plus tard, tu ouvres la seconde pour justifier des performances décevantes par une conjoncture défavorable. Enfin, un an plus tard, tu ouvres la troisième et tu prépares trois enveloppes pour celui qui va prendre ta place". Lors de la présentation forcément vitaminée des plans "Cap 2010" et "Ambition 2015", Christian Streiff a déjà donné l'impression d'ouvrir sa première enveloppe. En s'empressant de qualifier, avec un zest de condescendance, les 2% de marge opérationnelle de 2006 "d'hérésie de l'histoire". On aurait pu croire à une simple maladresse si l'irrévérence n'avait pas été par la suite en filigrane du discours. A propos du nombre de lancements, des profits du réseau, de la capacité à investir ou de la culture de l'efficacité. Le passé a pourtant de l'avenir et l'héritage laissé par Jean-Martin Folz ne saurait s'apparenter à un fardeau. PSA vante aujourd'hui ses performances sur l'essence comme le diesel. Les complexes coopérations avec BMW et Ford ont été mises en œuvre par Jean-Martin Folz… PSA se réjouit aussi de son emprise sur le VUL. Le partenariat avec Fiat a été renforcé et élargi (avec Tofas) sous Jean-Martin Folz. L'objectif de ventes 2006 n'avait pas été atteint. Certes, mais Jean-Martin Folz avait fait passer les ventes du groupe de 2 à 3,4 millions d'unités, notamment via le Mercosur, la Chine et l'Europe de l'Est. Il faut aujourd'hui développer les synergies entre Citroën et Peugeot. Jean-Martin Folz a réellement œuvré pour tenter de mettre les deux marques sur un pied d'égalité. Décidément, le passé a de l'avenir. Cap 2010 ne fait d'ailleurs parfois que reprendre des objectifs manqués en 2006. Mais à bien des égards, le plan de Christian Streiff est pertinent. Sa réussite dépend exclusivement de son exécution. Nous suivrons donc cela avec intérêt. En espérant l'invention de la quatrième enveloppe !
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