Kia France mise sur l’offensive électrique et utilitaire pour relancer sa dynamique
Un peu plus de 22 000 immatriculations à fin août 2025, en baisse de 26,2 % après une année 2024 déjà difficile qui s'est soldée par une contraction de plus de 10 % des volumes, à 43 870 véhicules : Kia en France n'est certainement pas au niveau de son potentiel et c'est bien le constat de son nouveau vice-président Christophe Mandon.
Christophe Mandon, vice-président de Kia France.
En France, la fiscalité renforcée n'a pas permis à l'EV3 de bénéficier de l'écoscore français, puisqu'il est produit en Corée du Sud. Mais "Kia conserve en France l’image d’une marque dynamique, portée par un design fort et une technologie reconnue. Tous les éléments sont réunis pour notre réussite, mais nous devons repartir de l’avant en exploitant mieux nos atouts", reconnaît-il.
Pour rebondir, Kia mise sur une vague de nouveautés. L’EV4, avec ses 600 km d’autonomie, était notamment présentée au salon automobile de Lyon. La berline du segment C vise à séduire aussi bien les particuliers que les flottes d’entreprise. Et surtout l'EV4 est le premier véhicule électrique du constructeur produit en Europe, dans son usine de Zilina en Slovaquie. Ce qui lui ouvre le sésame de l'écoscore tricolore.
L’EV2, attendu l’année prochaine et éligible également aux aides françaises, viendra élargir la gamme. Parallèlement, le Sportage, renouvelé cette année en motorisations thermique et hybride, devrait permettre de renouer avec les volumes tout en confirmant l’importance de ce modèle dans l’offre de Kia et pour le réseau.
Offensive sur le marché des entreprises
Historiquement orientée vers la défense de la valeur résiduelle et la vente aux particuliers, la filiale française veut désormais exploiter le potentiel BtoB. L’arrivée sur le marché de l’utilitaire symbolise ce tournant. "C’est notre priorité numéro un", insiste Christophe Mandon.
Pour y parvenir, la marque pourra compter sur l'arrivée de son premier véhicule utilitaire. Présenté également au salon de Lyon, le PV5 ouvre une nouvelle ère pour Kia. Proposé à partir de 35 000 euros HT (400 km d’autonomie) et 29 950 euros TTC en version passagers, ce modèle doit permettre à la marque de reconquérir les entreprises et d’asseoir sa crédibilité. Le réseau voit dans cette arrivée un levier de croissance attendu.
"Nous faisons de gros efforts de formation pour les vendeurs et nous allons proposer des offres de services, notamment grâce à notre partenariat avec Ayvens", explique le dirigeant. La commercialisation du PV5 s’appuiera sur 55 concessions, ce qui offre une bonne couverture sans nécessiter de showrooms spécifiques. Les investissements resteront raisonnables, assure le constructeur, et surtout concentrés sur le recrutement de vendeurs dédiés.
Un choix stratégique alors que la rentabilité du réseau est aujourd’hui négative, conséquence directe de la baisse des volumes. L'objectif est clair : il s'agit pour Kia en France de retrouver un réseau pérenne.
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