JDM Aloes : une vraie maxi-mini !
...voiture sans permis, les cycles de vie des voitures durent comme dans l'automobile : environ six ans. Avec le lancement récent de la JDM Aloes, la logique est respectée. En effet, si l'Abaca n'a été commercialisée qu'en 2005, cette dernière dérivait en droite ligne de la plus compacte Albizia intronisée en 2002. Le changement de génération s'imposait, le marché de la voiture sans permis étant toujours sensible à l'effet nouveauté. Au premier abord, comme toujours on remarque la recherche de mimétisme avec les automobiles classiques.
La proue se donne des airs de Citroën C4, lui empruntant ses grands projecteurs ainsi que ses rétroviseurs incluant les répétiteurs de clignotants. Avec malgré tout une personnalité propre, caractérisée par l'absence de calandre, la prise d'air étant reportée dans le pare-chocs, comme sur les Albizia et Abaca. De profil, on note la ligne moins typée monospace, tandis que la poupe évoque un peu la Peugeot 206, l'Aloes lui empruntant ses feux arrière. Dans l'ensemble, le look est harmonieux, une nouvelle fois l'œuvre du styliste attitré de JDM, Roger Paul. Le plus impressionnant reste l'augmentation du gabarit : si la largeur déjà conséquente reste identique (1,49 m), la longueur hors tout atteint désormais 3,10 m !
Soit 26 cm supplémentaires par rapport à l'Abaca… ou 11 cm de plus que la Toyota iQ ! Un format qui à n'en pas douter représente le maximum pour une voiture sans permis, car n'oublions pas que le poids à vide reste réglementairement limité (350 kg), tout comme la maigre puissance des moteurs (4 kW)… On note par ailleurs l'adoption d'emblée de roues de 14 pouces (chaussées de pneus 165/65 R14).
Nouvelle architecture, nouvelle ligne, nouvelles suspensions !
Cela dit, la JDM Aloes recèle d'autres nouveautés, à commencer par une petite révolution. En effet, pour la première fois, la marque angevine adopte une coque autoporteuse, à l'opposé de la technique du châssis séparé avec caisse rapportée. Cette fois, une cage en acier reçoit les éléments de carrosserie séparés en polyester. Une évolution qui simplifie la chasse au poids, éternelle contrainte des voitures sans permis, et qui permet en production d'implanter plus facilement et de manière plus constante les ouvrants (portières, capot et hayon). Au niveau structure, l'autre grande nouveauté est l'implantation sur la cage structurelle d'une unité avant rapportée, qui reçoit l'ensemble du groupe propulseur (moteur, variateur et inverseur-réducteur) et de l'essieu avant. Une architecture qui simplifie les interventions en après-vente, et profite donc à la fois au client et au concessionnaire…
Passons à bord, où l'Aloes trahit de nombreux emprunts de composants issus du groupe PSA : les aérateurs centraux et commandes de chauffage sont repris de la Peugeot 207, à l'instar des manettes de réglages de rétroviseurs et interrupteurs de vitres électriques. Petite surprise, pour la première fois avec la nouvelle JDM une voiture sans permis adopte un compte-tours, repris des Citroën C2 et C3 ! Un équipement un brin anecdotique pour des mécaniques ne dépassant guère les 3 000 tours/minute, mais qui prouve bien les ambitions "automobiles" de la JDM Aloes, en phase avec les aspirations d'une nouvelle clientèle plus jeune…
Notons également quelques équipements encore assez nouveaux sur une minivoiture, à l'instar de l'ordinateur de bord, du verrouillage automatique des portes en roulant (dès 10 km/h), du déverrouillage électrique du hayon depuis la télécommande, ou encore du soin apporté à l'éclairage de bord (plafonnier temporisé, lumière de bas de portes…). Pour terminer la présentation de cette nouvelle auto, cruciale pour le numéro 4 du marché de la sans permis, signalons l'adoption de nouvelles liaisons au sol, offrant davantage de souplesse et de confort. L'essieu arrière à simples bras tirés, en vogue depuis la Furio, est abandonné, au profit d'un ensemble semi-rigide (à traverse déformable), assurant un effet antiroulis qui permet d'assouplir ressorts et amortisseurs. Enfin, pour le moment l'Aloes n'est proposée qu'en une unique version haut de gamme (vitres électriques, verrouillage centralisé à télécommande, autoradio CD), animée par le moteur Yanmar 523 cm3 et proposée au tarif de 13 800 e. A n'en pas douter, une gamme complète suivra dans un avenir proche, même si pour le moment les Abaca et Abaca Mountain poursuivent leur carrière. Le catalogue JDM n'a d'ailleurs jamais été aussi riche, avec en plus, le récent utilitaire MaxUt, basé sur le Bellier Docker…
Photo : La nouvelle JDM Aloes ne remplace pas pour le moment les Abaca et Abaca Mountain.
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