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Constructeurs

Grecav : un sourire pour repartir !

Publié le 16 juin 2006

Par Alexandre Guillet
4 min de lecture
Les minis en aluminium italiennes se repoudrent le nez pour le printemps. L'occasion de poursuivre la relance de la marque en France, engagée depuis l'an passé. Chose promise, chose due ! Comme nous l'annoncions à l'été 2005, le premier constructeur italien de minivoitures...

...n'est pas resté inactif, et lance dès juin prochain une gamme Eke sensiblement revampée.
Si l'heure n'est pas encore au lancement d'une deuxième génération, la flexibilité de l'outil de production étant moindre par rapport à la concurrence (ABS ou polyester), la présentation récente d'une gamme restylée témoigne des efforts de la marque pour relancer son activité à l'export.
Un nouveau départ d'autant plus crucial quand on sait la sinistrose vécue sur le marché italien, aux contours toujours plus ou moins nébuleux (5 à 6 000 voitures l'an passé selon nos interlocuteurs), mais indiscutablement marqué par le coup de frein réglementaire qu'a été un temps la fameuse "Pattentino", depuis vidée de sa substance.
Le choc a été rude, permettant simplement à Grecav de conforter son statut de leader national, avec un volume de vente certes inférieur à Aixam, Ligier et Microcar (de l'ordre de 1 200 véhicules), mais sans commune mesure avec ses compatriotes, qu'il s'agisse du vétéran Casalini ou de l'ex-Tasso devenu Italcar.
Pour une entreprise produisant 2 000 à 2 500 minis annuellement, l'export reste vital, et particulièrement le marché français, qui reste le plus important d'Europe… et aussi le plus disputé !
Si l'Espagne est le premier client de la marque (environ 500 véhicules), l'équipe de Grecav France reste convaincue du potentiel de la gamme Eke, compte tenu de son positionnement original.

Un sourire tout neuf

Le restylage dévoilé ces jours-ci vient à point nommé pour asseoir la notoriété de la marque. L'évolution la plus marquante porte sur la proue, qui accueille une (fausse !) calandre redessinée, un pare-chocs revu et des optiques spécifiques, donnant à l'Eke un style rappelant un peu la Lancia Ypsilon. Sans avoir nécessité de gros investissements, l'opération offre à l'auto un coup de jeune. Le capot et les ailes avant arborent le nouveau logo de la marque, aux armes de la ville de Gonzaga, lieu de naissance de Grecav. Cette nouvelle Eke "Stile" voit en outre ses jantes et ses feux arrière adopter un dessin inédit, protégés par un galon de caoutchouc sur le pare-chocs. L'auto est mieux "assise", grâce des voies élargies de 15 mm et l'adoption de pneus 145 en série 70 (contre 60 auparavant), en outre moins chers à remplacer, chaussant les roues de 13 pouces. Le tout souligné par les élargisseurs qui bordent les ailes. Qu'il s'agisse de la berline ou des versions longues, le profil évolue donc peu, mais les lignes n'ont guère vieilli, le modèle court gardant ses faux airs de Smart Fortwo, plutôt flatteurs.
Dans l'habitacle, outre le nouveau logo habillant le volant, la commande d'inverseur a été redessinée, un étroit bac de rangement est incorporé aux portières et les rétroviseurs sont agrandis. Les versions longues bénéficient d'une finition moins utilitaire que par le passé : habillage du pavillon plus soigné, suppression de la cloison de séparation du coffre (SW) et siège passager réglable. On note également la disponibilité d'un autoradio CD MP3 et les palettes de poignées de portes renforcées, tandis qu'une refonte plus profonde des habillages est prévue d'ici la fin de l'année.

L'Eke se met au courant !

Au chapitre mécanique, les évolutions sont discrètes : outre les voies élargies et les pneus à flancs




FOCUS

La nouvelle gamme Eke


  • Eke Style L : 9 650 euros

  • Eke Style XL : 11 550 euros

  • Eke Style Elegante : 12 550 euros

  • Eke Sport : 12 550 euros

  • Eke Pick-up Style L : 10 550 euros

  • Eke Pick-up Style Elegante : 11 850 euros

  • Eke Van Style L : 11 850 euros

  • Eke SW Style Elegante : 12 350 euros
  • plus hauts, les Eke Stile adoptent des tarages de ressorts et d'amortisseurs raffermis, tandis que le volant magnétique cède enfin la place à un alternateur externe. La boîte IBC gagne une sécurité d'inversion de marche, et l'insonorisation est renforcée au niveau du tablier.
    Une bonne nouvelle n'arrivant jamais seule, la garantie contractuelle est désormais de 2 ans ou 30 000 km. Enfin, la gamme est simplifiée : le Van tôlé n'est plus disponible qu'en version "L", le SW est proposé uniquement en finition Elegante.
    Outre les trois finitions L, XL ou Elegante, la berline courte surfe sur la mode des minis "tunées", avec une amusante version Sport, parée de baquets OMP, d'une double sortie d'échappement, d'un plancher et de pédales en aluminium, à l'instar de ce que propose Ligier ou Chatenet. Cerise sur le gâteau, des bandes blanches peintes sur le capot peuvent s'assortir au "rosso Ferrari" à la façon de la Mini Cooper !
    Une initiative destinée à des clients jeunes et aisés, qui trône au sommet de la gamme, pour 12 850 euros.
    De quoi compléter de belle manière une gamme qui repart à l'assaut du marché français avec de nouveaux atouts, l'objectif fixé étant pour cette année de 150 voitures. A suivre !


     André Nicolas

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