S'abonner
Constructeurs

Georges Fontaine, directeur d’Eris Informatique

Publié le 19 mars 2010

Par Gredy Raffin
5 min de lecture
Suprême pondérationAprès vingt ans passés à parcourir les routes de France pour vendre sa solution, Georges Fontaine prend le temps de suspendre...
...sa course et de se livrer, l'espace de quelques mots. Plutôt discret jusqu'à présent, le directeur d'Eris Informatique revient sur son parcours dans le monde du DMS et sur les raisons de son succès.

La discrétion, une philosophie chez cet homme. Georges Fontaine est l'un des grands témoins de l'évolution de l'informatique dans les concessions depuis plus de vingt ans et pourtant, médiatiquement, son nom résonne moins que celui de ses confrères. "Il a toujours souhaité rester dans l'ombre, concentré sur son travail", confie l'une de ses collaboratrices.

Son expérience automobile, il la forge chez Ericsson, au sein de la division automobile, dès 1988. En sa qualité de directeur commercial, il est en charge du déploiement d'Ericauto, le produit concurrent de Vaudis, la solution informatique alors officielle dans le réseau Volkswagen. "A cette époque, les machines en concession ne servaient qu'à la facturation", se remémore-t-il. Georges Fontaine a le sens du commerce. Il affectionne particulièrement le relationnel, restant toujours à l'écoute de ses clients. C'est d'ailleurs en échangeant avec eux qu'il a perfectionné Ericauto au début des années 90 pour en faire l'un des premiers DMS du marché, capable de gérer transversalement un point de vente et ses différents postes.

Mais les choses se sont compliquées et, à la suite de cessions successives, la filiale automobile d'Ericsson s'est retrouvée dans le giron de la société ICL. Georges Fontaine prend alors une décision salutaire : "Notre clientèle s'inquiétait de ces mouvements, raconte-t-il, nous devions retrouver de la stabilité si nous voulions subsister". Il a donc négocié le rachat de sa division et fondé Eris Informatique.

De Ericauto à Eris, une histoire d'amour !

Diplômé d'une école de commerce parisienne et après un passage dans le secteur bancaire, où il a appris la rigueur de la gestion financière et informatique, voilà Georges Fontaine à la tête d'une équipe de développeurs, prêt à se lancer pleinement sur le marché VW France. Volontiers décrit comme un "visionnaire" par ses employés, le nouveau directeur des activités comprend, dès 1993, que Cobol, le langage de programmation de son outil, montre ses limites et qu'il faut passer sur un environnement plus ouvert. "Je ne suis pas un spécialiste du marketing, je fais juste un produit qui répond aux besoins des utilisateurs", résume-t-il sa méthode commerciale.

"Pas dur, mais bon en affaire", Georges Fontaine a pourtant su choisir Oracle et Unix pour élaborer son produit et lui donner, il y a quinze ans, le visage qui est le sien aujourd'hui. Quand il s'agit de recruter, ce patron aux allures de "coach" aime s'entourer de "gens qui percutent !". Une fois acceptée, la mission qu'il a confiée doit être menée à bien. "J'ai appris à recruter pour déléguer".

"Le retard ne se rattrape jamais"

Déléguer ne veut pas dire qu'il ne surveille pas ses affaires. Il est vrai que beaucoup lui ont prêté des rumeurs de retrait progressif. "Je suis toujours en place et pour longtemps !", s'insurge pourtant le fondateur d'Eris. Perpétuellement à la recherche d'un défi à relever, il veille à ce que chaque chantier soit bouclé à la date indiquée et au prix indiqué. Une marque de respect, à ses yeux. Ce qui contribue à faire son succès dans son réseau de clients, "dont il connaît chacun d'entre eux par son prénom". Une prouesse dont s'étonne chaque jour sa nouvelle collaboratrice.

Tout aussi surprenante apparaît sa façon d'œuvrer. Coutumier du terrain, une fois dans ses locaux de Meudon (92), il ne rechigne pas à assurer la hotline ou à réceptionner le matériel aux aurores.
En constante recherche de productivité, ce directeur est un battant, un trait de caractère hérité de son passage sur les tatamis, quand il pratiquait l'aïkido.

S'il fallait recommencer à zéro, Georges Fontaine, ce "poète organisé", ne changerait rien. Il accélérerait peut-être les choses "en doublant plus vite certains postes". Autrement, il ferait carrière dans le domaine de la psychologie ou le consulting, car pour lui, le vrai leitmotiv de sa carrière est là : "l'accompagnement des gens".

ZOOM

Georges Fontaine et l'Automobile

Automobile, choix ou hasard ?
C'est un hasard, tout comme l'informatique, j'aime avant tout le commerce.

Voiture possédée ?
La voiture est un outil de travail qui doit s'adapter aux besoins. Comme je fais beaucoup de route, je me suis laissé séduire par une Audi A6. Il faut avouer qu'elle contribue à l'image, d'autant que je côtoie des concessionnaires du groupe Volkswagen.

Une technologie particulièrement utile ?
Elles le sont toutes si elles sont à la bonne place. J'apprécie le confort sécuritaire conféré par le Quattro ou le 4Motion.

Automobile et Informatique ?
C'est un savant mélange qui n'a pas fini de surprendre.

Automobile, milieu misogyne ?
Non, et justement il y a une demande chez les concessionnaires. Malheureusement, les choses sont bloquées par des a priori des deux côtés. Les hommes pensent que les femmes ne s'y intéressent pas et les femmes pensent que c'est encore un milieu qui leur est fermé.

Vous devez activer le javacript et la gestion des cookies pour bénéficier de toutes les fonctionnalités.
Partager :

Sur le même sujet

Laisser un commentaire

cross-circle