Faute de marché, Luca de Meo émet des doutes sur l’hydrogène
![Hydrogène Hyvia](https://journalauto.com/wp-content/uploads/2025/02/Hyvia.jpg)
L’avenir des véhicules hydrogène Renault dans le flou. Auditionné devant la commission des affaires économiques mardi 4 février 2025, Luca de Meo, directeur général de Renault est revenu sur les difficultés traversées par sa filiale Hyvia. "En gros, il n'y a pas de marché pour les véhicules à hydrogène [...] On vend des voitures à perte", se désole Luca de Meo devant la commission.
D’autre part, selon le patron de la marque au losange, la quantité d’hydrogène produite par le biais d’énergie renouvelable serait encore insuffisante. Hyvia, qui compte 110 salariés, a ainsi été placée en redressement judiciaire le 10 décembre 2024. Cette période de redressement a été prolongée le 4 février par le tribunal des activités économiques de Versailles (78), a annoncé une porte-parole de Hyvia.
Un démarrage plus lent que prévu
L'hydrogène "va partir avec des camions sur les grands axes et va peut-être être utilisé pour faire de l'acier vert", a expliqué Luca de Meo. "Mais je vois le truc arriver plus lentement que nous ne l'avions prévu." Il a cependant précisé que le futur utilitaire de Flexis (une coentreprise de Renault, Volvo Group et CMA-CGM, NDLR), prévu pour 2026, pourrait être équipé d'une pile à combustible.
Pour rappel, Hyvia est une coentreprise entre Renault et le fabricant de piles à combustible Plug. L’entreprise a lancée en 2022 l'assemblage de piles à combustible dans un ancien hangar de l'usine de Flins (78), berceau de la Twingo et de la Zoe. Renault comptait ainsi se positionner face à Stellantis, qui propose depuis fin 2021 des utilitaires Peugeot, Citroën et Opel à hydrogène à partir de 70 000 euros hors taxes, mais aussi face à Hyundai ou Toyota qui misent sur cette énergie. (Avec AFP)
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