Hyvia proche du dépôt de bilan
Hyvia envisage de déposer le bilan. La coentreprise de Renault et de Plug spécialisée dans l’hydrogène, comptant 110 salariés et basée à Flins (Yvelines), fait face à un marché de l’hydrogène encore trop faible, ont indiqué plusieurs sources à l'AFP.
Hyvia a informé les représentants des salariés qu'elle était actuellement en cessation de paiement et allait "probablement vers une liquidation", a indiqué le syndicat Force ouvrière de Renault. Ces informations ont été confirmées par la CGT du groupe, mais la direction reste plus évasive.
"Trouver des solutions"
Une porte-parole de Renault a précisé qu'Hyvia étudie "un projet de dépôt de déclaration de cessation de paiements". La porte-parole de Hyvia a indiqué de son côté que la situation de l'entreprise était "complexe" et qu'elle "travaille avec ses deux actionnaires au quotidien pour trouver des solutions".
"On étudie plein de possibilités", a-t-elle souligné, mettant en cause l'"émergence beaucoup trop lente de tous les systèmes de mobilité hydrogène en Europe". Par rapport aux utilitaires électriques, qui commencent à se multiplier dans les villes, les véhicules à hydrogène ont comme avantage une durée de recharge courte et une autonomie longue, proches du diesel, recherchées par les entreprises de logistique comme les collectivités locales.
Mais la production d'hydrogène décarboné tout comme le réseau de distribution restent à développer, et ces utilitaires restent extrêmement chers à l'achat. Hyvia avait lancé en 2022 l'assemblage de piles à combustible dans un ancien hangar de l'usine de Flins, berceau de la Renault Twingo et de la Zoe.
Ces piles équipent des utilitaires à hydrogène du groupe, assemblés par Renault à Batilly (Meurthe-et-Moselle). Une accélération de la production était prévue fin 2025 avec l'arrivée du nouveau Renault Master.
Reclassement des salariés
Renault comptait ainsi se positionner face à Stellantis, qui propose des utilitaires Peugeot, Citroën et Opel à hydrogène depuis la fin 2021, à partir de 70 000 euros hors taxes, mais aussi face à Hyundai ou Toyota qui misent sur cette énergie.
Force Ouvrière demande que les difficultés de l'entreprise ne soient pas suivies de licenciements et qu'un reclassement à Flins soit proposé aux salariés. (avec AFP)
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