Edito : Fonction exponentielle mais dérivable
Le marché automobile chinois a légèrement reculé en avril, à - 0,5 % par rapport à la même période de référence 2014. Par conséquent, la croissance sur les quatre premiers mois de l’année s’établit modestement à 2,8 %. Certains crient déjà au loup ! C’est oublier un peu vite qu’il y a quinze ans, le marché automobile chinois était comparable à celui de la… Belgique. On savait que la croissance exponentielle du marché n’allait pas être éternelle, il suffisait de lire les notes d’analystes de renom, comme Phil Gott d’IHS par exemple. Donc parler aujourd’hui de décroissance est une exagération coupable. Surtout quand on sait que le taux de motorisation du pays, actuellement de 110 véhicules pour 1 000 habitants, est appelé à passer à 160 véhicules pour 1 000 habitants à l’horizon 2020, notamment grâce aux régions Ouest et Centre. Disons plutôt qu’on ne retrouvera plus de jouets dans les poubelles au lendemain de Noël et que le ralentissement de la croissance est acté.
En revanche, nous assistons à l’ouverture d’une nouvelle phase très intéressante pour le marché chinois, surtout que la possibilité de l’échec réapparaît, même pour ceux qui sont montés dans le bon wagon. Histoire d’une confluence, où il s’agit d’accrocher des exposants aux fonctions comme autant de lampions. M’est avis que le durcissement des contraintes environnementales, l’apparition d’un marché du renouvellement et d’un accès plus simple au crédit et la volonté de revanche des constructeurs domestiques peuvent faire bouger les lignes. Ce dernier point ne doit pas être négligé, tant les plans initiaux des autorités chinoises ont échoué, comme l’illustre le poids dérisoire des constructeurs “publics” sur le marché VP, hors de leurs JV. L’amorce de cette transition fut d’ailleurs abondamment évoquée lors du Salon de Shanghai.
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