Edito : Distributeurs exotypes
Attendu, notre numéro spécial consacré au Top 100 des distributeurs en France vient une nouvelle fois confirmer des tendances lourdes qui structurent le marché, avec deux mots de ralliement.
Primo, “concentration”. Les membres du Top 100 représentent ainsi désormais peu ou prou un VN vendu sur deux en France. Big is beautiful.
Secundo, “réorganisation”. Celle-ci peut naturellement être de différente nature, mais deux pierres de touche dominantes sont encore isolables. Tout d’abord, des ajustements de process et de management, car les giga-groupes en formation ont pleinement conscience que le marché exige de l’agilité et de la réactivité à tous les niveaux des entreprises. Par ailleurs, une réorganisation plus culturelle pour s’adapter à la nouvelle ère “Internet/supports numériques/e-commerce”, qui modifie le rapport au temps, à l’espace et à l’ensemble de la relation clients. Une corde sensible sur laquelle William C. Fox, président de la NADA, appuie dans l’entretien exclusif qu’il nous accorde. Le principal écueil de cette réorganisation réside dans la nécessité d’abandonner une vision stricto sensu top-down des choses, comme l’explique Franck Perrier, président-directeur général d’IDaos : “L’approche centralisatrice des médias sociaux et de nombreux outils digitaux est en contradiction avec leur nature intrinsèque, leur capacité d’engagement interne et externe”. Or, le process bottom-up ne se décrète pas, réclamant stimulation, accompagnement, réactivité à toute épreuve. C’est valable au sein même des entreprises, mais surtout pour l’étendue de plus en plus vaste et complexe de la gestion de la relation client, un client roi qui pose des questions de ROI. Rappelons donc Daniel Barenboim pour l’effet de clausule : “Tout chef-d’œuvre présente deux faces, l’une résolument de son époque et l’autre tournée vers l’avenir”.
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