E-mobilité

le volet automobile de l'intrigue, a-t-on posé les bons postulats initiaux ? Qui a entendu parler du poids de la filière automobile sur le marché de l'emploi hexagonal ? Un emploi sur dix, je me répète, mais c'est essentiel. Qui a calculé le taux d'annonces d'offres d'emploi, surtout en province, portant la mention "Permis B exigé" ? A l'heure où il s'agit de promouvoir l'apprentissage, qui est allé voir in situ les parkings des CFA qui regorgent de deux roues et de vieilles voitures assurant la liaison du triangle maison-école-entreprise ? La liste est longue… Quand on ne pose pas les bons postulats, on fausse l'analyse. Quand on n'a pas d'idée, on invente des taxes et on ressort les vieilles recettes. Confer l'éco-pastille et l'éternelle promotion des VN, sans vraiment se soucier de la variable névralgique du pouvoir d'achat. Pas rassurant, surtout qu'après avoir porté aux nues les bio-carburants il y a douze mois, les experts se rétractent et parlent désormais avec emphase d'agro-carburants de 2nde génération… C'est bien de reconnaître ses erreurs, mais c'est moins responsable d'avoir entraîné des entrepreneurs au casse-pipe et d'avoir brouillé un message déjà complexe pour l'opinion. Deux suggestions pour finir. Primo, si l'Etat veut se poser en grand législateur, pourquoi ne lance-t-il pas un appel d'offres pour un véhicule vert et vraiment bon marché auprès de l'ensemble des constructeurs ? Tout en interdisant de circulation les véhicules dits polluants. Je vous laisse deviner… Secundo, dans le cadre urbain, le plus préoccupant pour les VP, pourquoi ne pas avoir l'audace de repenser les mobilités ? En intégrant les transports publics et en inventant de nouvelles offres, comme des flottes de "taxis collectifs" régulées par un système informatique pour augmenter le taux moyen d'occupation des véhicules. Des solutions sont disponibles, pour des investissements mesurés et des résultats à court terme. On a besoin de la science pour la technologie automobile, de l'informatique pour la gestion des flux et d'inventivité pour structurer de nouveaux modes de mobilité.