Drôles de révolutions...
...était mort-né, son terme prévisible dès le départ. Cette bouillie sociale et rhétorique a eu pour seul mérite de dépoussiérer les cadres de questions récurrentes... Comment enrayer le chômage endémique des jeunes ? Comment retrouver une dynamique de développement durable de l'emploi ? Comment réinventer un pacte de confiance employeur-employé après l'atomisation de l'ancien régime au cours des années 80 ? Sur ce dernier point, la nature des difficultés rencontrées par Renault pour recruter 200 opérateurs à Flins est révélatrice d'une vraie fracture sociale. Face à l'Emploi, les décrets sont stériles. L'Etat doit se positionner comme plate-forme d'impulsion, de régulation et de contrôle, mais la liberté des entreprises reste seule garante du mouvement, de l'initiative diverse. Face à l'Emploi, l'attitude propitiatoire est inepte, s'agissant d'un dieu mécanique qui n'a rien d'immatériel. Face à l'Emploi, les atavismes ou les transferts psychotiques sur nos voisins ne seront jamais des solutions. Face à l'Emploi, "je hais les cœurs pusillanimes qui, à trop prévoir les suites des choses, n'osent rien entreprendre".
Après cette bouffée de chaleur, fièvre de poudre de perlimpinpin, nous vous proposons un dossier "climatisation" tout indiqué. Où il est notamment question d'une révolution qui n'en finit plus d'être annoncée et marketée. Où la rechange indépendante prétend encore pouvoir dérober massivement des parts de marché aux constructeurs. Pourtant, "la révolution était finie lorsqu'elle éclata" a déjà prévenu Chateaubriand.
Alexandre Guillet
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