Couché, pas bougé !
...aient eu un vague écho auprès d'une direction générale atone. Muselée ? Pas d'interprétation, les revendications devaient être exorbitantes. Elles l'étaient, en effet. Les salariés de l'équipementier français SNR, filiale de Renault, demandaient ce qu'il allait advenir de leur avenir, de celui de leur société. Les syndicats ne sont pas montés au créneau pour rejeter d'un bloc le rachat de l'entreprise par le groupe japonais NTN, mais pour qu'on leur dise ce qui allait se passer tandis que des cadres de l'entreprise vont au Japon et que des managers de NTN viennent à Annecy. Quelle outrecuidance, en effet, que d'exiger de l'information. Personne ne leur a dit aux salariés de SNR que l'ère de la communication signifiait professionnalisation de la communication, maîtrise de la parole, surenchère du non dit. Chez Renault, pas question de moufter, plus de son, plus d'image. Même dans les concessions, si le Corporate maison mère n'a pas donné le feu vert, l'huître se ferme. Ce n'est guère mieux chez les confrères producteurs d'automobiles. Et aussi chez quelques équipementiers, et même chez certaines enseignes de centres-autos qui osent répondre sans rire au journaliste avide et candide que la plaquette de présentation de la société suffira à le rassasier. A force de se heurter aux portes fermées, l'individu qui veut savoir finit par voler les clés. A bon entendeur…
Hervé Daigueperce
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