Bolloré à la rescousse de Pininfarina
...son groupe, afin de faire face à un important déficit imputable à l'exercice 2007. En effet sur le périmètre, le groupe italien a présenté des résultats se soldant par une perte nette de 114,9 millions d'euros, contre 21,9 millions en 2006. Malgré un chiffre d'affaires en hausse de 13,9 % à 670,4 millions d'euros, le groupe a dû faire face à une dépréciation d'actifs et de crédits à hauteur de 70 millions d'euros, soit 75 % de la dette supplémentaire constatée. Pour redresser son activité, Pininfarina a mis en place un plan industriel et financier. Pour l'aider dans cette tâche, le groupe a d'ailleurs fait appel au consultant Roland Berger pour le côté industriel et à Rothschild pour la partie financière. Ce plan doit permettre au groupe d'optimiser son outil industriel en se focalisant sur les activités les plus importantes et rentables. Il s'agit donc de se diriger vers des choix plus stratégiques pour l'activité production qui représente 80 % du chiffre d'affaires. Ainsi, le groupe a procédé à la réorganisation de sa production en Italie, et cessé ses activités en Allemagne. Par ailleurs, Pininfarina a annoncé qu'il étudiait la cession de ses sites d'ingénierie français, acquis lors du rachat de Matra en 2003, sans donner plus de détails sur les sites concernés. Rappelons que la société Matra Automobile Engineering comprend la société D3, spécialisée dans la conception et le design, et le site du Ceram servant aux essais et à la mise au point. Par ailleurs, le carrossier souhaite renforcer ses activités design et ingénierie plus rentables.
Consolider ses positions sur le marché de la voiture hybride
Dernier axe de développement stratégique, le plan préconise de consolider les positions du groupe sur le marché des voitures électrique. Le groupe a d'ailleurs créé, en décembre dernier, une co-entreprise avec Bolloré visant à produire ce type de véhicules à l'horizon 2009/2010. Le groupe italien souhaite se positionner comme un des leaders sur le marché des véhicules électriques. Sur le plan financier, Pininfarina, qui travaille au rééchelonnement de sa dette, a parallèlement annoncé qu'il prévoit de lever 100 millions d'euros afin de recapitaliser le groupe. La famille Pininfarina, actionnaire majoritaire à 55 %, devrait participer à cette levée de fonds au prorata de sa participation, à moins que d'autres investisseurs souhaitent entrer à leur tour au capital de la société. D'ailleurs, le groupe français Bolloré a fait connaître son intérêt pour prendre des parts dans la société, et pourrait même devenir le second actionnaire après la famille du fondateur.
Photo : Le plan industriel s'est traduit par l'abandon des activités du groupe en Allemagne et la réorganisation des sites de production en Italie.
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