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Constructeurs

Bénéfice en recul pour les constructeurs en 2019

Publié le 14 avril 2020

Par Alice Thuot
3 min de lecture
EY a rendu publique son analyse financière des principaux constructeurs automobiles mondiaux pour 2019. Si le chiffre d’affaires est annoncé à la hausse, le bénéfice, lui, a plongé.

 

Comme tous les trimestres, EY s’est interessé aux principaux indicateurs financiers des 17 constructeurs automobiles mondiaux majeurs. L’heure est donc aujourd’hui au bilan pour l’année 2019 dans son ensemble. Premier indicateur analysé : le volume de ventes, qui, pour la grande majorité des constructeurs, a diminué. Sur les 17 acteurs évoqués dans l’étude, 11 d’entre eux ont vu leur volume de ventes se réduire par rapport à l’année précédente. Toyota, Volkswagen et General Motors constituent le trio de tête en la matière. Le japonais a conservé sa première place, de justesse, avec 10,7 millions de véhicules vendus en 2019, suivi de très près par Volkswagen avec seulement 30 000 véhicules immatriculés de moins. L'Allemand est suivi par General Motors, enregistrant 7,7 millions de véhicules vendus malgré un recul significatif de ses ventes (-8 %).

 

Autre indicateur retenu par EY : le chiffre d’affaires. Malgré un recul des ventes constaté, le chiffre d’affaires des 17 acteurs a augmenté de 0,8 % en 2019, pour atteindre 1 720 milliards d’euros. Il s’agit d'un niveau record, selon EY. Mais cette évolution favorable n’a pas concerné tous les constructeurs de la même manière. En effet, les français ont de leur côté subi un recul de 0,9 % sur cette période par rapport à 2018, plaçant respectivement PSA et Renault en 11e et 12e position en termes de chiffre d'affaires. La plus forte croissance revient à Tesla, soit +15 %, seul constructeur bénéficiant d'une croissance à deux chiffres, mais avec des volumes faibles par rapport aux autres acteurs. Parmi les autres belles progressions à souligner, celle d’Hyundai et BMW soit +9 et 8 %.

 

De forts reculs au niveau des bénéfices

 

Tout n’est pas si rose au niveau des indicateurs financiers. Pour preuve, en 2019, le bénéfice avant interêt et impôts (EBIT) des constructeurs automobiles étudiés a largement reculé par rapport à l’année précédente. Cette baisse a atteint plus de 13 %, soit environ 13,1 milliards d’euros. Les constructeurs japonais ont enregistré les plus forts reculs de l’année, soit 89 % de repli pour Nissan et 74 % pour Mitsubishi. De manière générale, les constructeurs, quelle que soit leur nationalité, ont constaté une baisse importante de leur EBIT, et notamment les constructeurs américains, japonais et allemands dont le repli grimpe à 16 %. Explications avancées par EY : un marché déjà chancelant en 2019, combiné à de lourds investissements en R&D en faveur, notamment, de l’électrification des gammes.

 

Point positif, la hausse des liquidités des constructeurs, de près de 6 % à 12,6 milliards d’euros. "Les producteurs automobiles ont appris de la crise de 2008 et ont mis en œuvre des pratiques de trésorerie plus proactives pour pallier les éventuelles nouvelles crises comme celle qui les touche actuellement", souligne EY. Mais malgré ce progrès, les doutes pèsent quand à la résilience des constructeurs automobiles face au défi actuel. "Au moment d’aborder la crise actuelle, l’industrie automobile commençait à montrer des signes de fragilité malgré une trésorerie importante pour faire face aux événements graves, trésorerie qui se consomme vite en ce moment et toujours de lourds investissements pour la recherche et le développement d’offres durables, assistées et connectées", conclut Jean-François Belorgey, associé EY.

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