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Aiways U6 : style décalé

Publié le 15 mai 2023

Par Christophe Bourgeois
4 min de lecture
Aiways présente le deuxième modèle dans sa gamme, le U6, un SUV électrique du segment D qui ne laissera pas indifférent. Au‑delà du style, il révèle quelques qualités qui devraient le faire remarquer.
aiways
Le U6 sera le deuxième modèle d'Aiways sur le marché français. © Aiways

L’U6 va‑t‑il permettre à Aiways, une marque chinoise créée en 2017 par l’ancien patron de Volvo Chine, de se faire une place au soleil sur le marché des électriques ? Car pour l’instant, ses immatriculations sont quasi inexistantes ; Aiways n’a en effet écoulé que 200 U5, son unique modèle, un SUV du segment D. La faute à un déficit de notoriété ? À un choix de distribution 100 % digitale qui n’a pas porté ses fruits ? À un manque de disponibilité ? Probablement un savant mélange de tout ça.

 

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Mais avec le lancement de l’U6, le jeune constructeur compte retrouver des couleurs. Il faut dire qu’avec son style, il a toutes les chances de ne pas passer inaperçu, surtout dans cette livrée jaune. Long de 4,81 m, ce SUV affiche une ligne de coupé qui ne manque pas d’originalité. Malgré ce coup de crayon décalé, l’habitabilité n’a rien de ridicule. Grâce à un empattement de 2,80 m, les places à l’arrière, y compris celle du milieu, s’avèrent assez spacieuses et la garde au toit n’est pas handicapante pour les grands gabarits. Le volume du coffre de 472 l est également à glisser dans le chapitre de ses qualités.

 

Intérieur baroque

 

Son intérieur, tout aussi baroque que l’extérieur, accueille de très confortables sièges baquets avant, qui se parent de couleurs assez inusitées dans le monde de l’automobile comme le corail ou le bleu pétrole. La planche de bord, de bonne qualité et surtout beaucoup plus haut de gamme que celle de l’U5, intègre un immense écran tactile de 14,6’’ en position horizontale. Toute la voiture se pilote – assez facilement – par une interface qui manque, en revanche, de réactivité. On regrette également la qualité du système audio assez quelconque, bien qu’il soit fourni par l’allemand Magnat, une marque d’audiophiles.

 

 

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L’U6 reçoit un bloc électrique développé en interne, alors que l’U5 est équipé d’un moteur Bosch. Il fournit 160 kW (218 ch) et est alimenté par une batterie de 63 kWh émanant du chinois CATL. Elle annonce une autonomie de 405 km, ce qui nous a paru réaliste lors de notre essai sur des routes vallonnées avec un brin d’autoroute, par temps ensoleillé. Nous avons à cette occasion consommé 16,5 kWh.

 

Cette bonne gestion de l’énergie est également à mettre au crédit d’un Cx de seulement 0,248. Le chargeur embarqué de 11 kW permet une recharge totale en 7 h. Sur une borne de recharge rapide, comptez 35 min pour passer de 20 à 80 %.

 

Comportement neutre

 

Question comportement routier, voire d’agrément, l’U6 se révèle très neutre. Cela tranche avec son style sportif, mais il ne réserve pas vraiment de mauvaises surprises. La direction s’avère assez précise et les suspensions prennent soin des occupants de la voiture. En revanche, les aides à la conduite sont parfois un peu trop envahissantes, comme l’assistant au franchissement actif et il faut rentrer dans une kyrielle de sous‑menus pour les désactiver.

 

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On lui reprochera également une régénération qui manque de progressivité, notamment sur le mode "One Pedal" qui ne va pas jusqu’à l’arrêt complet. Proposé en une seule et unique version, l’Aiways U6 est disponible à 46 990 euros. Il est garanti 5 ans ou 150 000 km, mais 8 ans pour la partie moteur et batterie. Il se présente, à juste titre, comme une offre alternative, mais avec un réseau pour l’instant quasi inexistant tout comme sa notoriété, sa carrière aura du mal à décoller.

 

 

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L'U6 était annoncé pour une commercialisation en septembre 2023. Néanmoins, l'usine chinoise étant actuellement à l'arrêt en raison d'un changement d'investisseurs, l'importateur français table désormais sur une commercialisation d'ici la fin de l'année.

 

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