2024, l’année de tous les records pour BMW en France
En manque de réussite au niveau mondial, avec des livraisons en baisse de 4 %, à 2,45 millions d’unités, le groupe BMW s’en est revanche mieux sorti en France, son cinquième marché mondial.
Au cumul, la filiale dirigée par Vincent Salimon a immatriculé 86 714 voitures sur l’année 2024 via ses marques BMW et Mini. Un volume inférieur de seulement 1,2 % par rapport à 2023, sur un marché global qui, rappelons-le, a perdu 3,2 %.
Première marque premium
L’année qui vient de s’écouler a surtout été marquée par la performance de la marque BMW qui a battu deux records. Celui du nombre de livraisons, 67 147 (+12,7 %), et celui de sa part de marché, 3,9 % (+0,5 point).
"BMW était la troisième marque premium en France en 2021, rappelle Nathanaëlle Heinrich, directrice des ventes. En 2024, nous avons non seulement terminé en tête, mais nous avons creusé l’écart avec la plus haute part de marché jamais atteinte par une marque premium sur le marché français."
Un succès incarné par le X1 qui, à lui seul, a représenté près de 37,5 % des immatriculations avec 25 216 unités, dont 8 940 électriques. "Si vous ajoutez sa déclinaison coupée, le X2, nous atteignons près de la moitié du volume global", souligne Nathanaëlle Heinrich.
L’autre motif de satisfaction de la marque est le succès de sa gamme électrique, dont les volumes ont bondi de 95 %. Près du quart des immatriculations en 2024 ont ainsi concerné des modèles 100 % électriques. Avec les hybrides rechargeables, la barre des 50 % est même dépassée.
La marque a également été portée par le marché des flottes qui a représenté 48 % du volume réalisé en 2024. Là aussi, la concurrence premium est distancée. La directrice des ventes assure par exemple que sur le canal de la location longue durée, "BMW a fait pas loin du double de ventes que nos principaux concurrents premium réunis."
Rebond en 2025 pour Mini
Pour Mini en revanche, l’année 2024 a été plus compliquée. Entre le passage au contrat d’agent et le renouvellement intégral de la gamme, le contexte n’a pas été propice aux records. Avec 19 566 immatriculations, la marque a perdu 30,6 %.
Son directeur, Guillaume de Sazilly, souligne toutefois les bons résultats de commandes pour le quatrième trimestre, ce qui devrait se traduire par une forte poussée des immatriculations au premier trimestre 2025.
L’ajout récent du Paceman au catalogue, un SUV 100 % électrique, est un atout supplémentaire, d’autant plus que ce modèle est "taillé pour le marché français", affirme Guillaume de Sazilly. De quoi aussi doper le mix électrique de la marque, qui était de 30 % en 2024. Son directeur en est persuadé, "Mini va retrouver une belle dynamique sur le marché français en 2025."
78 g/km de CO2 en moyenne
Pour cette année justement, le groupe ne livre pas ses ambitions. "Je peux seulement vous dire que nous visons une croissance à deux chiffres sur notre gamme électrique", confie Vincent Salimon. Le directeur général du groupe n’en dira pas plus, regrettant l’instabilité fiscale et réglementaire permanente en matière automobile, peu propice à relancer le marché.
Il se félicite enfin d’un chiffre qui résume bien le processus d’électrification enclenché chez BMW et Mini. En 2023, les modèles livrés émettaient 89 g/km de CO2 en moyenne. En 2024, ce chiffre est tombé à 78 g/km.
La donnée européenne n’est pas encore connue, mais on comprend mieux, au regard de ce bon score, pourquoi le groupe BMW est pratiquement le seul qui, à ce jour, ne demande pas la révision des objectifs CAFE.
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