Retour vers le futur grâce à la voiture connectée

Les constructeurs automobiles et les fournisseurs de solutions de gestion de flottes pour entreprises considèrent d’ores et déjà le standard LTE comme l’avenir de la connectivité mobile. Plusieurs constructeurs intégreront dès 2014 ce type de connexion dans leurs véhicules. Avec une gamme de services plus étendue et des vitesses de connexion jusqu’à 100 fois plus rapides que celles fournies par la 2G et la 3G d’aujourd’hui, ces systèmes connectés LTE permettront l’utilisation d’applications sans précédent dans le véhicule.

Les promesses de la LTE

Internet haut débit, musique et vidéo en streaming, vidéoconférence, jeux en ligne, etc. Ces applications bénéficieront non seulement de la capacité suralimentée et de la portée de la technologie LTE, mais également d’un temps de latence beaucoup plus faible, ce qui améliorera la qualité de l’expérience utilisateur.

Cela permettra le développement de services d’infotainment, mais aussi de sécurité (tels que l’envoi des coordonnées et des conditions du véhicule et de ses occupants lors d’un accident) ou de gestion de trafic avancée (dont la diffusion de vidéos sur les conditions routières enregistrées par d’autres véhicules).

Cela permettra aussi aux fournisseurs de solutions de gestion de flotte d’acquérir en temps réel un large spectre de données sur l’ensemble d’une flotte, d’avoir un accès vidéo en streaming dans le véhicule tout en offrant une connectivité Internet haut débit au conducteur.

Mais où en sommes-nous réellement dans l’innovation ? Pouvons-nous exploiter tout le potentiel de la technologie LTE ? Certains obstacles importants demeurent.

Prendre ses marques

Il faudra un certain temps avant que les réseaux LTE couvrent nos routes. Selon la Global Mobile Suppliers Association (GSA), 381 opérateurs dans 114 pays investissent désormais dans la technologie LTE, ce qui en fait le déploiement LTE le plus rapide de l’histoire de l’industrie.

En 2014, il y aura encore beaucoup de régions où la technologie LTE sera limitée à des poches de couverture de forte densité, séparées par de larges zones de 3G ou même de 2G. Pour fonctionner dans cet environnement, la voiture connectée aura donc besoin de technologies multimodes pour capter la 3G ou même la 2G, ce qui représente un défi technique important.

Rester connecté

Un autre challenge est celui du maintien d’une bonne connexion, même avec une couverture sous-optimale. Dans les meilleures conditions LTE, il faudra un système d’antenne plus sophistiqué que pour la 3G classique et les systèmes 2G. Dans de nombreuses régions, la LTE pourra également fonctionner à des fréquences plus basses, inférieures à 1 GHz. La capacité à déployer la LTE à basse fréquence est un avantage majeur pour les opérateurs, car elle offre une couverture améliorée pour la plupart des services 3G.

Rouler vers l’avenir

Au-delà de ces considérations, il est important de garder à l’esprit que, bien que la LTE soit clairement la technologie de choix pour la prochaine génération de services de téléphonie cellulaire, c’est encore une technologie en évolution. Il est donc impératif de prévoir un mécanisme de mise à jour logicielle à distance et sécurisé afin de maintenir les couches protocolaires avec les dernières évolutions.

De plus, le standard LTE évolue vers le LTE Advanced pour fournir des vitesses encore plus rapides en utilisant l’agrégation de porteuses qui permet d’utiliser un spectre hertzien jusqu’à 100 MHz de largeur (comparé à 20 MHz maximum en LTE). Ces nouvelles technologies permettront d’atteindre près de 1 Gbit à l’arrêt !

Cela ne fait pas l’ombre d’un doute : le standard LTE représente l’avenir pour les applications automobiles et de gestion de flottes de véhicules.