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Plombé par l’électrique, Hertz change de patron

Publié le 18 mars 2024

Par Damien Chalon
2 min de lecture
Le loueur courte durée annonce le départ de son directeur général, Stephen Scherr. Sous son règne, d’à peine deux ans, Hertz a multiplié les commandes de voitures électriques. Une stratégie perdante qui affecte grandement ses résultats financiers.
hertz change de patron
Gil West succède à Stephen Scherr au poste de directeur général de Hertz. ©Adobe Stock - Tupungato

Hertz se sépare de son directeur général. Deux ans à peine après son arrivée, en février 2022, Stephen Scherr va officiellement quitter ses fonctions le 31 mars 2024. Il sera alors remplacé par Gil West, ancien directeur de l'exploitation de Delta Airlines et de l'unité Cruise de General Motors.

 

Ce changement de capitaine intervient dans un contexte très compliqué pour le loueur courte durée américain. Plusieurs grosses commandes de voitures électriques passées ces dernières années, dont certaines sous le règne de Stephen Scherr, s’avèrent aujourd’hui un échec total.

 

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Fin 2021, ce sont 100 000 unités de la Tesla Model 3 qui étaient commandées par le loueur pour un montant estimé à 4,2 milliards de dollars. Quelques mois plus tard, en avril 2022, une autre opération d’envergure concernait 65 000 Polestar.

 

Achat de voitures thermiques

 

Force est de constater qu’Hertz fait aujourd’hui machine arrière sur l’électrique. Début janvier 2024, le loueur a annoncé un plan de cession d'une large partie de sa flotte électrique, environ 20 000 véhicules, aux États-Unis.

 

La manne financière dégagée par ces transactions devait, entre autres, servir à acheter des voitures thermiques, expliquait alors le loueur. "Ce n'est pas le niveau de demande que nous avions prévu. Nous étions peut-être en avance sur nous-mêmes", déplorait Stephen Scherr dans une interview accordée à un média national.

 

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Ce revirement, outre la faiblesse de la demande des clients, tient aussi au coût d’exploitation de ces véhicules, plus élevé que prévu, notamment au niveau des frais de réparation. En conséquence de quoi, Hertz a enregistré une charge de 245 millions de dollars au dernier trimestre 2023, pour une perte nette de 348 millions de dollars.

 

Une nouvelle passe difficile donc pour le loueur, qui avait fortement souffert de la pandémie de Covid. L’entreprise, rappelons-le, avait été placée sous le régime américain des faillites avant d’être reprise par les fonds d’investissement Certares et Knighthead Capital.

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