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Phoenix Mobility va ouvrir une usine pour le rétrofit

Publié le 7 avril 2022

Par Gredy Raffin
2 min de lecture
Le spécialiste grenoblois de la conversion des véhicules thermiques en électriques s'apprête à ouvrir une usine dans son fief isérois. Phoenix Mobility aura une capacité de production annuelle de 2 100 véhicules dès 2023.
Phoenix Mobility va se concentrer dans un premier temps sur les Renault Trafic.

Après le débat pour faire adopter la pratique vient le temps de l'industrialisation. Phoenix Mobility, spécialiste du rétrofit, inaugurera en juin 2022 une usine de production consacrée à la conversion des véhicules thermiques en électriques. Selon le cofondateur et directeur des revenus de l'entreprise, Antoine Desferet, ce site va engendrer la création d'une vingtaine d'emplois.

 

Des collaborateurs qui disposeront de 1 500 m² à Fontaine, près de Grenoble (38), le fief de la société d'ingénierie, pour procéder à la conversion de 2 100 véhicules par an à compter de 2023. L'activité va se concentrer sur les Renault Trafic, modèle pour lequel Phoenix Mobility est en passe de recevoir la pleine homologation du kit de transformation. "Nous devrions donc pouvoir proposer une solution dès septembre prochain, avant même le constructeur", se félicite Antoine Desferet.

 

Phoenix ne va pas constituer de stock pour autant. Les véhicules seront confiés par les clients qui, en grande majorité, seront des gestionnaires de flotte professionnels souhaitant prolonger l'usage des utilitaires en dépit des restrictions de circulation. Les conversions se feront donc à la commande. Ce sera également le cas dans la seconde usine à ouvrir pour créer une chaîne dédiée au Renault Master et à d'autres modèles. Le plus gros fourgon de la marque au losange ne pouvant se loger dans le site de Fontaine, la direction tente d'identifier un lieu d'implantation supplémentaire.

 

Les priorités du prochain mandat présidentiel

 

En pleine campagne présidentielle, Antoine Desferet évoque aussi le débat public. Le mandat se terminant a été bénéfique pour les acteurs. Ils ont été reconnus et soutenus politiquement comme économiquement. "Maintenant, il nous appartient collectivement de prouver que nous pouvons délivrer la promesse", fixe-t-il la priorité. Le projet industriel grenoblois s'inscrit dans cette logique, tout comme l'ambition de son concurrent Rev Mobility sur le segment des poids lourds, bus et cars.

 

De gauche à droite, le rétrofit fait consensus parmi les candidats à la présidentielle. Le sujet n'appelle donc pas au débat, selon lui. Toutefois, le prochain mandat doit ouvrir des perspectives. Certes, les "rétrofiteurs" souhaiteraient être subventionnés comme des constructeurs automobiles ou voir leur régime de subvention être aligné sur celui des autres industriels présents en France, mais pour Antoine Desferet le sujet majeur sera d'autoriser l'accès aux marchés publics. Alors, les volumes pourront décoller et les usines tourner à plein.

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