Bornes de recharge : Electra lève 160 millions d’euros
Une nouvelle levée de fonds d’ampleur vient agiter le monde de la recharge. Après les 150 millions d’euros réunis par Power Dot en mai dernier, c’est au tour d’Electra de procéder à un tour de table d’envergure ce jeudi 30 juin 2022.
La société française cofondée par Aurélien de Meaux, Augustin Derville et Julien Belliato, dont la spécialité est le déploiement de stations publiques de recharge rapide, annonce avoir levé 160 millions d’euros. Eurazeo, l’un des principaux acteurs européens du private equity, a mené ce tour de table auquel ont également participé RGREEN Invest, RIVE Private Investment, Serena, le groupe de distribution Chopard, la SNCF via son fonds d’investissement 574 Invest et enfin la RATP.
A lire aussi : Electra inaugure une station de recharge rapide à Beaune
En somme, il s’agit essentiellement de "fonds spécialisés dans les infrastructures", précise Julien Belliato. Mais plus que la spécialité des uns et des autres, c’est le montant de l’opération qui interpelle. Pour rappel, Electra avait réalisé une première levée de fonds de 15 millions d’euros, il y a tout juste un an.
Le directeur des opérations se félicite que les fonds en question aient été convaincus par "le plan de développement d’Electra et par notre capacité à livrer les premières infrastructures". Et de rappeler que les conditions de marché sont aussi très favorables à tout l’écosystème lié aux véhicules électriques.
8 000 points de charge à horizon 2030
"Plus on avance et plus les signaux sont bons pour le marché de l’électrique. L’annonce de l’interdiction de la vente de véhicules thermiques en 2035 est un signal hyper clair qui montre que le véhicule électrique arrive, sans doute plus vite que prévu. Les conditions de marché s’améliorent de semaine en semaine", se félicite Julien Belliato.
Qui dit levée de fonds substantielle, dit aussi nouvelle feuille de route. Electra prévoit désormais de déployer 300 points de charge d’ici fin 2022, 600 d’ici fin 2023 et 8 000 à horizon 2030. "Nous en sommes à 50 à ce jour", confie le directeur des opérations. Les bornes installées sont essentiellement des bornes haute puissance allant de 150 à 300 kW. Des points de 22 kW sont également prévus.
A noter que les stations accueillent entre 4 et 16 points de charge, pour une moyenne de 6. Electra entend surtout en installer dans toutes les grandes et moyennes agglomérations françaises.
Cette montée en régime des installations va logiquement s’accompagner d’une accélération des recharges. A ce jour, Electra recense 3 500 recharges par mois en moyenne sur son réseau. Sa prévision est de monter à 20 000 d’ici la fin de l’année 2022.
Arrivée en Belgique
L’entreprise française de 55 salariés, qui a récemment noué des accords avec AccorInvest, Altarea Commerce, Indigo, Louvre Hotels et le groupe Chopard, entend également profiter de ce boost financier pour s’aventurer hors de nos frontières. Un premier bureau va ainsi ouvrir en Belgique dans l’été et d’autres pays seront ouverts dans les prochains mois.
Cette levée de fonds doit enfin permettre à Electra de mettre encore plus l’accent sur l’un de ses fondamentaux : l’expérience utilisateur. "Nous avons pour seul objectif de proposer une expérience de recharge optimale en alliant le meilleur du digital et le meilleur de l’infrastructure pour un parcours client abouti. Nous devons proposer des innovations qui améliorent l’expérience pour que le véhicule électrique soit vraiment attractif", souligne Aurélien de Meaux, le PDG d’Electra.
Ainsi, son application permet à ce jour la réservation de bornes à l’avance, l’estimation du temps et du coût de la recharge ou encore le paiement. Electra propose en outre un tarif au kWh, à un prix unique.
Laisser un commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.