Les flottes démarrent 2021 pied au plancher
Dans la lignée d’une fin d’année 2020 solide, les canaux BtoB du marché automobile français attaquent l’exercice 2021 de la meilleure des manières. Les sociétés, loueurs longue durée et administrations ont été à l’origine de 63 326 immatriculations dans le pays en janvier, soit une progression de 4,7 % par rapport à janvier 2020, époque à laquelle le Covid n’avait pas encore bouleversé notre quotidien. Cette performance est d’autant plus intéressante qu’elle se produit dans un contexte économique qui demeure incertain.
Plus en détail, les immatriculations de voitures particulières, en repli de 17,5 % en 2020, débutent l’année avec une hausse de 1,1 %, à 35 477 unités. Dans le même temps, le marché VP global s’est effrité de 5,8 %, ce qui implique mécaniquement une hausse de la pénétration des flottes, qui atteint un niveau record de 28,1 % sur le mois.
Peugeot vire largement en tête
Au niveau des énergies, le diesel a dévissé de 20,6 % en janvier, se fixant à 15 520 immatriculations. Sa part de marché est passée en l’espace d’un an de 55,7 % à 43,7 %. Soulignons également la chute des mises à la route de véhicules électriques, de 24,5 %, à 1 346 unités. Pour mémoire, janvier 2020 avait été un cru exceptionnel, les constructeurs ayant fortement poussé cette énergie pour atteindre leurs objectifs CO2 fixés par l’Union européenne. La pression est quelque peu retombée aujourd’hui, la plupart d’entre eux ayant suffisamment électrifié leur gamme pour satisfaire aux exigences qui leurs sont imposées.
Les valeurs en hausse en janvier ont donc été l’essence, avec 10 428 unités (+7,5 %), et surtout l’hybride dont les volumes ont bondi de 98,9 %, pour totaliser 8 003 unités. Cette dernière catégorie a ainsi glaner une part de marché inédite de 22,6 % du marché VP BtoB.
Dans ce contexte, Peugeot tire son épingle du jeu avec 11 148 immatriculations, soit une montée en puissance de 10,9 %. Un démarrage en trombe qui permet à la marque au lion de prendre d’emblée ses distances avec Renault, qui a pour sa part patiné avec 6 999 mises à la route(- 6,2 %). Le podium a été complété par Citroën avec 3 706 unités (-3,4 %).
Outre Peugeot, les marques en forme en janvier sur le marché BtoB ont été Toyota (2 037, +1,4 %), Ford (1 101, +5 %), BMW (1 400, +4,2 %), Skoda (997, +42,6 %), Audi (923, +22,4 %), Mercedes-Benz (846, +1,9 %), Volvo (663, +40,5 %) ou encore Hyundai (486, +31,4 %). A l’inverse, Volkswagen a chuté de 22,6 % (1 484), Fiat de 43,9 % (308), Nissan de 61,6 % (256) et DS de 4,2 % (592).
En délicatesse au niveau global, Renault a toutefois tenu bon avec sa Clio qui a conservé son rang de n°1 du marché professionnel avec 2 904 immatriculations. Elle a devancé de peu la Peugeot 208 qui a atteint 2 736 unités. Le 3008 et le 2008 sont restés en embuscade, à plus de 2 000 mises à la route, idem pour la Citroën C3.
Les VUL en grande forme
Focus à présent sur le segment des utilitaires légers qui a survolé les débats avec une activité en progression de 9,6 %, à 27 849 unités. Une dynamique dont ont profité l’ensemble des énergies à l’exception de l’essence, en repli de 1,8 % à 1 078 unités. Le diesel (+7,1 %, 25 213 unités) et surtout l’hybride (+90,9 %, 376 unités) et l’électrique (+107,1 %, 1 050 unités) ont enregistré un bon démarrage.
Renault est arrivé en tête du classement des marques avec 9 670 mises à la route, soit un envol de 43,4 %, conséquence d’une forte demande sur le Trafic, le Kangoo et le Master, les trois modèles les plus écoulés sur le marché BtoB en janvier. Peugeot s’est montré moins en verve que sur le segment VP avec 5 576 immatriculations, à +2,7 %. Citroën a complété le podium avec 3 943 unités, à -11,2 %. Ford, en dépit d’un mois en demi-teinte (-4,8 %, 1 885), a conservé sa place de première marque importée. La grande majorité des marques ont bien entamé l’année, à l’exception notable de Volkswagen qui a reculé de 21,5 %.