VW Group et Ford discutent alliance stratégique

Volkswagen et Ford ont entamé les discussions autour d'une alliance stratégique qui pourrait compter un volet VUL avec le développement d'une gamme commune. Les deux signataires, dans un communiqué, insistent sur les mérites d'un travail commun, notamment sur l'efficacité de leur société, mais aussi sur leur capacité à mieux répondre aux clients à travers le monde.

"Cette alliance potentielle avec le groupe Volkswagen est un autre exemple de la façon dont nous pouvons devenir une entreprise plus agile, tout en créant un portefeuille de produits mondiaux plus fort et en augmentant nos capacités", a commenté Jim Farley, vice-président exécutif de Ford et président Global Markets, c'est-à-dire responsable du business Ford hors des Etats-Unis.

Pour l'heure, seul un éventuel projet sur les VUL a été mis en avant. L'occasion de mettre en place des économies d'échelle importantes sur les produits, certes rentables, mais à la diffusion encore assez limitée. Par exemple, en 2017, VW Utilitaires a livré 497 894 unités (+4,2 %) à travers le monde et affiché un résultat opérationnel de 853 millions d'euros. Le CA avait atteint 11,9 milliards d'euros. VW VUL, qui est aujourd'hui seul car son nouveau Crafter n'est plus partagé avec Mercedes, pourrait ainsi trouver un allié de poids.

Thomas Sedran, directeur de la stratégie de l'Allemand, pointe les bienfaits d'une telle alliance afin de mieux répondre aux évolutions dictées par les clients. "Les marchés et la demande des clients évoluent à une vitesse incroyable", a indiqué le dirigeant de VW, qui poursuit : "Pour s'adapter et répondre aux défis de ce nouvel environnement, il est primordial de gagner en flexibilité grâce à des alliances. C'est d'ailleurs un élément clé de notre plan Strategy 2025. La coopération industrielle potentielle avec Ford doit être considérée comme une opportunité d'améliorer la compétitivité des deux sociétés à l'échelle mondiale."

Cela étant, les deux éventuels partenaires n'en sont qu'au début du processus. Souvenons-nous que, l'année dernière, en mars 2017, le groupe VW avait entamé une réflexion en Inde, avec Tata, sans que cela aboutisse. La seule chose de sûre pour l'heure est que ces travaux communs n'entraîneront pas de participation croisée entre les deux constructeurs.