Volvo France s'appuie sur Knave et monte en régime sur la location

Volvo France change de stratégie en matière de location courte durée. La marque vient de signer un accord avec Knave en vue de déployer des solutions digitales dans ses points de vente. Cette décision, officialisée lors de la conférence annuelle de la filiale, le 26 janvier 2024, fait suite à une période de test dans plusieurs concessions tricolores.

Le programme de mobilité V+ consistera à exploiter des flottes de voitures que les clients, particuliers et professionnels, pourront louer sur une courte ou une moyenne durée. Après les cinq premiers sites, un total de 15 concessions se verront équipées en 2024. "Nous avons déjà 50 signatures de partenaires", assure Yves Pasquier-Desvignes, président de Volvo France. À fin 2027, 80 % des sites auront rejoint le mouvement.

75 % de taux d'occupation

La solution de Knave n'a rien d'une nouveauté dans le paysage automobile français. En effet, l'entreprise parisienne opère chez Honda depuis 2021. Pas étonnant d'ailleurs de retrouver le groupe Cavallari dans la liste des sites pilotes. Le concessionnaire azuréen l'avait été pour la marque japonaise et a œuvré à la mise en relation de Knave avec les équipes de Volvo.

De l'aveu d'Yves Pasquier-Desvignes, les dirigeants de Volvo France ont été séduits par l'approche 100 % digitale de la solution. Supervisée par le concessionnaire lui-même, "elle ne nécessite aucune ressource humaine dédiée", souligne le président qui insiste sur la minimisation des charges.

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"La phase d'expérimentation a servi à fiabiliser et à équilibrer le système, explique Yves Pasquier-Desvignes. Avec des géographies et des contraintes diverses, le taux d'occupation de la flotte de voitures disponibles à la location a atteint 75 % en moyenne", salue-t-il les premiers résultats du programme V+.

Volvo n'imposera pas de modèles de voitures à ses concessionnaires. La filiale se limitera à exploiter les données centralisées pour faire des recommandations. Elle y voit surtout la possibilité de fidéliser les clients et de leur garantir l'accès à un véhicule de la gamme premium dès que nécessaire.

Une machine à fabriquer des voitures d'occasion

Pour rappel, dans son modèle économique, Knave fait l'acquisition des voitures auprès du concessionnaire qui en devient l'exploitant commercial. Le partage de revenus générés auprès des clients du service de location s'effectue selon les modalités du contrat passé entre le fournisseur technologique et le distributeur.

Au terme de la période, ce dernier reprend la voiture aux conditions pré-établies. Il peut alors appliquer sa méthode de remarketing de véhicules d'occasion. Le plus souvent, le concessionnaire alimente son propre parc. La relation se construit donc sur la base d'un bilan financier global.

Pour préserver son programme V+, Volvo France a pris des précautions virtuelles. Un concessionnaire ne pourra pas diversifier sa flotte avec des véhicules concurrents. Une décision logique qui pourrait néanmoins se heurter aux velléités de concessionnaires. À l'instar du groupe Cavallari, certains opérateurs ont les marques Honda et Volvo en portefeuille. Leur solution sera-t-elle alors d'avoir une application de groupe, en plus de celles par univers de marque ? Le rêve d'un système MaaS (service de mobilité) a encore des barrières à lever.

Généralisation d'Atoris

Dans un tout autre registre, Volvo continue aussi d'avancer. Après une première vague en 2023, le contrat Atoris va devenir un standard dans le réseau. Le président a confié que toutes les concessions seront connectées au système en 2024.

Atoris a été conçu dans l'optique de fluidifier le passage à l'après-vente des conducteurs au volant d'une voiture de flotte. Une simple carte dans la poche permettra au système de l'identifier, de vérifier les agréments, de recevoir les accords et d'adresser la facture au bon interlocuteur. "Nous allons permettre aux équipes dans le réseau de gagner énormément de temps", promet le président.