Toosla perd le chemin de la croissance

Après avoir signé un chiffre d’affaires record en 2024, Toosla voit ses revenus baisser au premier semestre 2025. Le loueur courte durée, qui propose une offre 100 % digitale, a en effet accusé une diminution de 21 % de son chiffre d’affaires total, qui atteint 4,3 millions d’euros sur les six premiers mois de l’année 2025, contre 5,5 millions d’euros un an plus tôt.
Une contre-performance que Toosla justifie notamment par un contexte sectoriel très dégradé. "Nous manœuvrons dans un contexte économique tendu et imprévisible qui a conduit à la disparition de certains de nos concurrents les plus fragiles et à des surcapacités des grands opérateurs qui ont entraîné une forte pression sur les prix", explique Panayotis Staïcos, directeur général de Toosla.
Une première baisse depuis 2020
C’est donc une première pour le loueur courte durée, qui était pourtant parvenu à multiplier par quatre ses revenus en l’espace de trois ans, sur la période 2020-2023. Un excellent cycle de croissance qui avait, entre autres, permis à Toosla de figurer dans le classement des Champions de la croissance 2025, réalisé par Les Échos en partenariat avec Statista.
Malgré cela, le loueur de courte durée, désormais présent dans un total de six métropoles françaises, est parvenu à contenir la baisse de ses revenus liés aux prestations de location. Ces derniers ont légèrement reculé de 3 % au premier semestre 2025, à 3,5 millions d’euros contre 3,6 millions d’euros un an plus tôt.
"La forte pression concurrentielle à Paris et le repositionnement d’une partie de la flotte sur des modèles plus accessibles a pesé sur les revenus générés dans la capitale. Dans le même temps, les revenus issus des affiliés montent en puissance et confirment l’attractivité de l’offre qui trouve progressivement son public à Bordeaux, Lille, Lyon, Nice et Toulouse", révèle Toosla dans un communiqué.
Dans le même temps, la société a réduit de 45 % ses revenus annexes, passant de 1,86 million à 829 000 euros en l’espace d’un an. Cependant, l’essentiel de ces revenus concerne des prestations à très faible marge (charges refacturables et trading) de sorte que leur baisse est sans impact significatif sur la rentabilité de l’activité. Ils ne figurent donc pas au cœur de la stratégie de Toosla.
Le directeur général de Toosla, Panayotis Staïcos, se montre tout de même rassurant pour le reste de l’exercice 2025 : "Dans ce contexte adverse, nous démontrons la puissance de notre plateforme digitale propriétaire qui nous permet aujourd’hui de monter en puissance sur l’affiliation, de déployer notre offre de location dans de nouvelles villes, très rapidement et sans investissement, et de négocier des accords en marque blanche."
Qui poursuit : "Nous voulons accélérer cette transition au cours des prochains mois afin de retrouver le plus vite possible le chemin de la croissance rentable vers nos objectifs à moyen terme. Plusieurs négociations stratégiques sont en cours dont nous espérons des conclusions positives au second semestre."
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