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Les flottes automobiles à la peine en 2024

Publié le 2 janvier 2025

Par Damien Chalon
3 min de lecture
Les immatriculations de voitures particulières et de véhicules utilitaires légers ont décroché de 4,4 % en 2024 sur les canaux professionnels, pour un volume de 792 087 unités. Une année marquée par les incertitudes fiscales, la temporisation sur l’électrique et l’envol de l’hybride.
marché flottes 2024
Les utilitaires légers ont résisté avec une hausse de 1,6 % des immatriculations en 2024. ©AdobeStock-saichon

Le résultat final n’est pas une surprise. Le marché des flottes a perdu du terrain en 2024. Les mises à la route de voitures particulières et de véhicules utilitaires légers ont reculé de 4,4 %, à 792 087 unités, sur les canaux de la location longue durée, des sociétés et des administrations.

 

L’année avait pourtant bien démarré (+5,7 % à fin avril), avant que la machine ne s’enraille à compter du mois de mai. Dès lors, les immatriculations de voitures particulières seront systématiquement dans le rouge. Les utilitaires suivront au mois d’août, précipitant alors le marché BtoB dans le déclin.

 

Timide rebond en décembre

 

2024 s’est toutefois conclue sur une note positive, selon AAA Data. Les mises à la route de voitures particulières ont connu une timide croissance de 0,1 %, à 55 045 unités. Pas suffisant pour inverser la tendance, la catégorie perdant en fin de compte 7,5 % sur l’année, à 501 861 immatriculations.

 

Il convient toutefois de relativiser cette baisse. Il s’agit de la troisième meilleure année depuis 2018 pour le marché VP BtoB après 2019 (543 858) et 2023 (542 720). C’est pourquoi le terme de crise n’est sans doute pas approprié à la situation actuelle.

 

 

Les entreprises ont manifestement temporisé leurs investissements dans un contexte fiscal et réglementaire flou. L'arrêt du bonus en cours d'année, la volonté des députés de légiférer sur le verdissement des flottes ou encore le sujet sensible de la hausse des avantages en nature pour les voitures de fonction thermiques n'ont guère aidé les sociétés à se projeter et à planifier leurs renouvellements de parc.

 

2018 2019 2020 2021 2022 2023 2024
VP 476 269 543 858 448 489 483 507 450 781 542 720 501 861
VUL 342 409 360 741 306 734 322 381 256 731 287 699 290 226
TOTAL 818 678 904 599 755 223 805 888 707 512 830 419 792 087

 

Au niveau des énergies, les grandes tendances de 2024 ont été la forme olympique des hybrides (+22,1 %, 236 837), le coup de mou des hybrides rechargeables (-10,4 %, 72 611), la bonne tenue des électriques (+5,3 %, 69 449) et la chute des thermiques purs, essence et diesel. Ces deux carburants ont perdu respectivement 29,8 % et 32,7 % l’an passé, pour ne plus représenter que 36,8 % du marché VP BtoB.

 

Les utilitaires dans le vert

 

Les utilitaires légers, contrairement aux voitures particulières, ont résisté jusqu’au bout. Les mises à la route gagnent 1,6 %, à 290 226 unités, en dépit d’un second semestre compliqué. Le mois de décembre s’est d’ailleurs conclu sur une baisse de 3,2 %, avec 26 093 immatriculations.

 

 

Les professionnels sont ici restés fidèles au diesel, ce carburant se maintenant à 74,5 % de part de marché (74,8 % en 2023). La défiance vis-à-vis de l’électrique, notamment lorsqu’il s’agit des fourgons, s’est traduite par une baisse de 6,7 % de cette énergie en 2024 (22 364 unités). Sa part de marché est passée de 8,4 % en 2023 à 7,7 % l’an passé.

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