Entame 2022 poussive pour les flottes

Le marché automobile français n’aperçoit toujours pas le bout du tunnel. L’année 2022 ne démarre pas de la meilleure des manières avec, dans la catégorie des voitures particulières (VP), une activité en repli de 18,6 %, à 102 899 unités.

Les utilitaires légers (VUL) ne sont pas mieux lotis avec 28 134 mises à la route, un volume inférieur de 18,9 % à celui de janvier 2021. La pénurie de semi-conducteurs, qui entraîne un allongement significatif des délais de livraison, continue donc de pénaliser l’industrie automobile.

Toutes les catégories du marché ne sont toutefois pas impactées de la même manière. Du côté des VP, les canaux tactiques sont les plus touchés, principalement les loueurs courte durée (-41,9 %, 3 204 unités) et les véhicules de démonstration (-22,6 %, 18 023 unités). Viennent ensuite les particuliers qui dévissent de 17,7 % en janvier, à 48 375 unités.

A l’inverse, les canaux BtoB (sociétés, administrations et loueurs longue durée) limitent la casse, comme ils l’ont d’ailleurs fait en 2021. Tout cumulé (VP et VUL), le marché des flottes termine le mois à 54 151 mises à la route, soit une baisse de 14,5 %. Pas de quoi fanfaronner non plus…

La baisse d’activité est la moins prononcée sur les voitures particulières. Celles-ci reculent de 9,6 %, à 32 088 unités. Le différentiel avec le marché global fait que la part des VP BtoB dans le business automobile français atteint un niveau record de 31,2 %. Près du tiers des voitures particulières immatriculées en France en janvier ont ainsi concerné des professionnels.

Comme en 2021, les mouvements entre énergies sont très sensibles. Le diesel accuse un repli de 25,3 % mais reste le numéro 1 avec 11 588 immatriculations (36,1 % de part de marché). Les hybrides, toutes technologies confondues, arrivent en 2e place avec 9 296 unités (+16,1 %), devant l’essence (8 860, - 15%) et les électriques (1 837, +36,4 %).

Peugeot termine le mois en tête avec 8 863 mises à la route (-20,5 %) et place deux modèles en haut du classement : la 208 (2 768) et le 3008 (2 333). Renault suit avec 5 560 immatriculations (-20,6 %). Les meilleures performances sur le mois sont à mettre au crédit de Volkswagen, Mercedes-Benz, Hyundai, Mini ou encore Kia.

Les utilitaires légers sont en revanche plus impactés avec un volume en chute de 20,8 % et 22 063 immatriculations. Renault conserve sa première place avec 6 084 immatriculations mais doit faire face à une chute d’activité de 34,3 %. Peugeot et Citroën, moins impactés (-19,4 % et +7,8 %), en profitent pour se rapprocher, respectivement avec 4 497 et 4 250 unités.