Désengorger les villes pour mieux livrer
En trois ans, la demande de livraison en milieu urbain a augmenté de 21 % à 30 %. Une forte croissance à laquelle les professionnels de la livraison doivent répondre, tout en respectant les réglementations environnementales contraignantes. Les logisticiens sont donc amenés à trouver des solutions et repenser les modes de livraisons. Face à ce constat, Ford France a réalisé, avec YouGov, une enquête sur les habitudes des professionnels de la logistique et des livraisons en France, dans les zones urbaines.
Trois grands enjeux ressortent de l'enquête réalisée auprès de 1 014 professionnels de la logistique. Ainsi, pour un tiers d’entre eux, le principal problème concerne la logistique elle-même, soit les sujets tels que la localisation des clients, la distance à parcourir ou encore le nombre d'arrêts à effectuer sur un même itinéraire. Pour un autre tiers, les enjeux sont avant tout environnementaux. 23 % des sondés, quant à eux, mettent en exergue les enjeux économiques, notamment l’augmentation des coûts due au nombre de livraisons.
L’électrique en figure de proue
Face à ces enjeux, les véhicules utilitaires à batterie semblent être une évidence. L’électrification des flottes automobiles est déjà en marche pour une grande partie des professionnels de la logistique. De fait, 55 % des questionnés possèdent au moins un véhicule électrifié. Une tendance qui devrait encore augmenter puisque 44 % des sondés prévoient d’acquérir un nouvel utilitaire léger dans les deux prochaines années, dont 58 % d'entre eux comptent obtenir un modèle électrique.
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Une croissance des véhicules électriques pourrait être encore plus forte si certains freins étaient levés. En effet, si l’offre en VUL à batterie commence à progressivement s’étoffer, d’autres obstacles limitent leur propagation dans les flottes des logisticiens. 60 % des sondés considèrent ainsi que le prix des véhicules électriques est encore trop élevé et 51 % pointent du doigt l’autonomie et la recharge, encore trop limitées à leurs yeux.
60 % des professionnels de la logistique espèrent en toute logique une diminution du coût à l’acquisition des véhicules à l’horizon 2030. Notons que 36 % souhaitent une augmentation des infrastructures et 33 % une réduction des coûts d’exploitation (TCO) des VU électriques.
Des élus qui doivent agir
Selon les logisticiens, les collectivités ont un rôle essentiel pour améliorer leurs conditions de travail. 48 % des professionnels interrogés estiment que les élus de la commune dans laquelle leur entreprise se situe "ne mettent pas en œuvre de solutions concrètes pour améliorer la logistique urbaine". Une part qui grimpe à 56 % pour les professionnels de plus de 55 ans. Pour 42 % des interrogés, "les responsables municipaux doivent proposer une gestion intelligente de la circulation". Ils sont ensuite 32 % et 29 % à estimer que les élus doivent proposer des incitations financières et accroître l'investissement dans des options intermodales urbaines.
Outre l’aspect local, 59 % des logisticiens français pensent que la connectivité des véhicules a un impact sur la simplification du trafic et l’efficacité des livraisons. Pour 31 % et 29 % des sondés, un "logiciel d’optimisation d'itinéraire" et "les systèmes de transport intelligents" permettraient d’avoir un impact positif sur la logistique urbaine à moyen terme. 26 % et 22 % des sondés considèrent d’autre part que ce sont les véhicules connectés et la géolocalisation qui auront une incidence positive sur le sujet.
La "ville du futur", un idéal pour les logisticiens
Dans son étude, Ford imagine la "ville du futur", qui doit apporter différentes solutions aux difficultés et aux contraintes auxquels sont confrontés les professionnels de la logistique. Le constructeur imagine que celle-ci sera électrifiée, avec une offre massive de bornes de recharge et dans laquelle les véhicules de livraison vertueux seront la norme.
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Cette "ville du futur" devra faire la part belle à la multimodalité avec des véhicules de livraisons alternatifs et non polluants, à l'image des vélos cargos électriques par exemple. Elle devra entre autres proposer des liaisons de transport intermodales proches des centre-villes et, autour de ces derniers, "des pôles logistiques multimodaux à petite échelle". Si la tendance est à la livraison à domicile, la ville du futur doit proposer "des points de collectes et de dépôts à distance de marche" de ses habitants.
Pour finir, cette ville idéale devrait être connectée afin "d’optimiser les flux et désengorger les villes". Notamment avec "des systèmes intégrés de surveillance et de gestion de la congestion" et des véhicules connectés, qui fournissent des informations en temps réel aux entreprises et aux autorités municipales.
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