Prime à la casse : effets en demi-teinte
Les Etats-Unis, l'Allemagne et la France n'ont pas atteint leurs objectifs… Dans une étude coréalisée avec la Fondation FIA, le Forum international des transports (FIT) s'est penché sur l'impact environnemental et sécuritaire des programmes de renouvellement de parcs. Qu'il s'agisse du CARS, du Umweltprämie ou de la prime à la casse, chacun des plans a induit, en partie, des conséquences négatives. Dans le cas allemand notamment, on a constaté le remplacement de véhicules légers et de petite taille par des véhicules de taille moyenne. En France, le programme s'est traduit par une forte diésélisation du parc.
Aussi, le rapport coût-efficacité semble avoir été affaibli. En France, on estime le coût sociétal des véhicules envoyés à la casse à 555 millions d'euros, avec une récupération à hauteur de 46% de ce capital, si l'on cumule les bénéfices tirés des économies d'énergies (-9%, 50M€), des non-émissions de CO2 (-2%, 10M€) et de NOx (-17%, 95M€), et des victimes de la route épargnées (-18%, 100 M€). L'Allemagne a bénéficié d'une récupération de 25%, et les Etats-Unis, très efficaces sur les NOx, sauve jusqu'à 78%.
Le rapport incrimine les réflexions en amont. Dans un communiqué, le FIT explique "qu'il est primordial de mûrement réfléchir sur les objectifs de ce type de programme pour en fixer les paramètres". Les plans doivent s'assurer qu'ils permettront d'échanger de vieux véhicules polluants contre des véhicules plus propres et légers, dont les standards de sécurité sont plus élevés. Le rapport prévient : "Si d'autres critères sont établis dans la construction du programme, alors les bénéfices que l'on peut tirer sur le CO2, les NOx et la sécurité sont érodés."
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