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Volkswagen ID.7 : étendard électrique

Publié le 15 décembre 2023

Par Christophe Jaussaud
4 min de lecture
Malgré d’indéniables atouts, comme son autonomie de plus de 600 km et son confort, la Volkswagen ID.7 devra sans doute se contenter d’être l’ambassadrice électrique de la marque. En plus d’arriver sur un segment des grandes berlines peu porteur en France, elle fait payer cher ses qualités.
Volkswagen ID.7
La Volkswagen ID.7 Tourer, la version break qui arrivera avant l'été 2024, devrait mieux se vendre que la berline. ©Volkswagen

Volkswagen poursuit sa transformation. Avec la berline ID.7, la marque compte maintenant six modèles électriques dans sa gamme. Comme les autres, cette berline repose sur la plateforme MEB, une base ici exploitée dans sa variante la plus longue puisque le véhicule affiche 4,96 m et un empattement de 2,96 m. 

 

Autant dire que l’espace à bord, et notamment aux places arrière, ne souffre pas la critique. Comme le coffre avec 532 litres. Autant d’atouts pour un modèle qui mise sur le confort durant le voyage. 

 

Équipée du nouveau moteur électrique du groupe, baptisé APP550, la berline dispose d’une puissance de 286 ch et d’un couple de 545 Nm. Associé à une batterie de 77 kWh, ce bloc permet à l’ID.7 de revendiquer une autonomie, en cycle mixte, comprise entre 616 et 620 km. 

 

©Volkswagen

 

Durant le deuxième trimestre 2024, la gamme sera complétée par une batterie de 87 kWh pour ainsi atteindre 700 km entre deux recharges. Des chiffres, comme toujours, qui dépendent beaucoup de la conduite et des conditions de circulation. 

 

Durant notre prise en main, sur un parcours mêlant routes et autoroutes avec des températures fraîches (entre 5 et 10 °C), notre ID.7 a présenté une consommation de 18,5 kWh, alors qu’elle est homologuée à 14,1 kWh pour 100 km. 

 

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Au chapitre de la recharge, la berline embarque un chargeur de 11 kW en courant alternatif et peut encaisser jusqu’à 170 kW en courant continu. De quoi passer de 20 à 80 % de charge en moins de 30 min. 

 

Qualité en hausse 

 

Dans l’habitacle, Volkswagen semble avoir retenu les leçons du passé. En effet, largement critiqué sur la qualité des matériaux des intérieurs notamment de ses modèles électriques, Volkswagen a soigné son ID.7. 

 

©Volkswagen

 

De plus, l’écran central de 15’’ cache enfin un système d’exploitation (ID. 4.0) fluide et réactif. Dommage que les réglages de la climatisation, entre autres, tactiles en bas de l’écran, soient toujours aussi peu pratiques. 

 

Pour le reste, l’équipement est plus que complet. Au volant, l’ID.7, comme promis, est une berline confortable. Les ingénieurs ont apporté un soin tout particulier au train arrière, pour encore moins de vibrations, mais aussi au DCC pour que l’amortissement soit optimal quelle que soit la route. Un DCC qui peut aussi offrir un peu de dynamisme sans toutefois faire oublier les 2 172 kg de la berline. 

 

Des ambitions mesurées

 

Avec cette ID.7, qui va être commercialisée sur trois continents, Volkswagen joue donc gros. Peut‑être plus en termes d’image que de volume. En effet, avec ce modèle, la marque veut quasiment se positionner dans l’univers premium. 

 

Les prix en témoignent avec l’ID.7 Pro Style (77 kWh) facturée 62 650 euros et la Pro Style Exclusive à 67 990 euros. Ce sera encore plus vrai avec la batterie de 87 kWh. Mais devenir premium ne se décrète pas et il lui sera encore difficile de lutter contre des BMW i4 ou Tesla Model 3. 

 

En France, où le segment des grandes berlines, même thermiques, n’est plus ce qu’il était, l’ID.7 sera davantage l’étendard du savoir‑faire électrique de la marque qu’une importante contributrice au volume de vente. La filiale devrait écouler 1 500 modèles de la famille ID.7 en 2024, car la berline va recevoir le renfort avant l’été de la version break, baptisée ID.7 Tourer. 

 

©Volkswagen

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