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Constructeurs

Une offre toujours plus diversifiée

Publié le 20 février 2004

Par Tanguy Merrien
3 min de lecture
Dans les faits, le marché de la garantie VO concerne essentiellement les véhicules vendus par les réseaux des constructeurs. Si ce marché demeure dynamique, il ne recèle sans doute pas un fort potentiel de développement. Les professionnels de la garantie VO sont à la recherche de nouveaux vecteurs...

...de croissance. Beaucoup se tournent vers le marché des particuliers, du contrôle technique ou encore des contrats d'entretien.


Aujourd'hui, en matière de garantie, la seule obligation du vendeur professionnel de véhicules d'occasion est de les couvrir pour une période de trois mois. Cette garantie légale ne porte que sur les éléments de sécurité. Afin de séduire et de rassurer leurs clients potentiels, la quasi-totalité des réseaux de constructeurs propose des garanties spécifiques au VO qui s'étendent généralement sur une durée de 12 à 36 mois et peuvent être très complètes. Le constructeur ou le distributeur tente au maximum de réduire les risques de retour par des critères de sélection stricts, critères d'éligibilité de la garantie, et une préparation minutieuse du VO avant sa vente. Non seulement la garantie VO est un outil commercial qui apporte une plus-value au véhicule, mais elle permet, en outre, de fidéliser le client final au point de vente, ce qui facilite, le cas échéant, un nouvel achat. Ce sont les garantisseurs qui gèrent l'ensemble du processus. Moins d'une dizaine d'acteurs se partagent le marché hexagonal, chacun avec ses spécificités. S'ils font en permanence évoluer les produits qui sont au cœur de leur métier, beaucoup de ces garantisseurs cherchent d'autres débouchés et s'orientent, ou réfléchissent à investir, soit sur le marché des particuliers, soit sur le contrôle technique ou encore sur le contrat d'entretien. Si la grande majorité des constructeurs, en France, ont choisi d'externaliser leur activité de garantie VO en la confiant aux garantisseurs, certains ont opté pour le choix inverse. Trois des marques de DaimlerChrysler France, Mercedes, Smart et depuis peu Chrysler-Jeep, retirent toute satisfaction de cette solution, en particulier sur le plan financier.





FOCUS

Gestion pour compte ou assurance ?

Au sein du métier de garantisseur, il est une activité bien particulière : la gestion pour compte. Le vendeur de VO qui adopte cette solution assume lui-même le risque financier lié aux éventuels sinistres. L'assistance, les services et les aspects administratifs restent sous-traités au garantisseur. Aujourd'hui, seuls deux garantisseurs ont développé une activité significative dans ce domaine. Il s'agit d'Icare et de RAC France. "La gestion pour compte représente plus de 70 % de notre portefeuille, note Albert Etienne, directeur commercial de RAC France. La nouveauté est que désormais nous proposons directement ce type de garantie aux distributeurs. Il est vrai qu'un distributeur qui fait un volume peu important est plus sécurisé s'il opte pour la solution assurance." Allan Garantie Europe va lancer un produit gestion pour compte au mois de mars. "Ce produit s'adresse aux grandes structures qui estiment pouvoir réduire leurs coûts en assumant elles-mêmes les risques, expose Sophie Masi, directrice marketing de la société. A l'inverse, une petite concession peut se retrouver en grande difficulté si elle opte pour ce système et se retrouve face à quelques sinistres importants d'un coup." Lionel Gond, directeur commercial d'Agir, société qui ne fait que très peu de gestion pour compte, explique pour sa part qu'une analyse fine des statistiques de sinistres des distributeurs montre que la solution assurance ne se révèle pas forcément plus coûteuse que la gestion pour compte. L'avantage de l'assurance est que le distributeur peut lisser le coût sur l'année et "tirer sa marge immédiatement".

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