Toujours plus cher

...vient de tomber. La FFAC a chiffré les dépenses annuelles des automobilistes en prenant pour véhicules de référence deux voitures françaises : une Clio II 1,2 litre essence ainsi qu'une 307 Hdi 2,0 litres. La Fédération a ainsi disséqué le budget pour chaque automobiliste en sept postes budgétaires différents (achat, frais financiers, assurance, carburant, entretien, garage du véhicule et péage).
L'automobiliste français possesseur d'une Clio II neuve a vu son budget légèrement progresser en 2004. En effet, il a dépensé  4 591 euros contre
4 536 euros un an auparavant. "Une augmentation de 1,2 % qui se situe en dessous de l'inflation qui s'est établie à 2,1 % en 2004", souligne la FFAC. Cette dernière indique ainsi que des sept postes incriminés, seuls deux d'entre eux, "Achat" et "frais financiers" sont en baisse. Pour les autres postes, c'est l'augmentation qui prévaut.
La hausse la plus significative est le fait  du poste "entretien" qui connaît une progression de + 5,9% entre les deux exercices. Un poste qui revient en moyenne à 644 euros à un automobiliste. D'autres postes comme "Garage" et "Carburant" sont également en nette progression respectivement de +4,6 % et de 3,7 %

Hausse de 12,1 % du poste carburant

Pour l'automobiliste français de référence qui roule en Diesel, c'est le poste carburant qui connaît la plus forte hausse. En effet, celui-ci a progressé de 12,1 % soit trois fois plus que le super sans plomb. Toutefois, cet automobiliste est un plus gros rouleur et a parcouru en moyenne en 2004 19 730 kilomètres (+ 0,3 % par rapport en 2003). Le poste carburant, mis à l'index, dans cette étude coûte à l'automobiliste 1 255 euros sur un budget annuel moyen de 7 567 euros en progression de 3,3 %.

Le budget de l'automobiliste devrait exploser en 2005

Les taxes restent à un niveau élevé. Le contraire eut été étonnant. Elles représentent 30,7 % du budget de la Clio  essence, (1 411 euros) et 27,80 % de celui de la 307 Hdi (2 104 euros).
Pour la FFAC, "les dépenses liées à la possession et à l'usage d'une automobile sont restées plus ou moins stables si l'on tient compte de l'inflation." Cependant, l'année 2005 devrait faire exploser les compteurs.
En effet, la Fédération s'attend à ce que le budget de l'automobiliste dérape dès 2005 au regard de la conjoncture actuelle, avec un baril de pétrole qui a souvent frôlé les 70 dollars (redescendu à 62,63 dollars aujourd'hui). Une situation qui deviendrait vite "insupportable" selon la FFAC si "l'Etat se refusait à réduire le niveau des taxes qu'il perçoit". La FFAC a en outre rappelé que "ces taxes (TIPP) touchent en majorité les français les plus modestes qui ont le plus souvent besoin de leurs véhicules. La taxation sur les carburants est tout simplement un impôt antisocial."

Tanguy Merrien