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Seres 3 : copie à revoir

Publié le 19 janvier 2023

Par Christophe Bourgeois
4 min de lecture
Déjà présente en Allemagne, au Benelux et en Espagne, la marque chinoise Seres, détenue par le géant Dongfeng, arrive sur le marché français avec le Seres 3, un SUV 100 % électrique du segment C.
Le Seres 3 commence à partir de 33 990 €. (photo : ACE Team)

Après la commercialisation de MG Motor, qui a immatriculé 12 666 véhicules en 2022, c’est au tour d’une deuxième marque chinoise d’être physiquement présente sur le marché français. Créée en 2016 en Californie par le cofondateur de Tesla, Martin Eberhard, et un industriel chinois, John Zhang, Seres est devenue depuis une filiale du géant Dongfeng.

 

Après quelques menues péripéties avec des importations via l’Allemagne, Seres est officiellement distribuée dans l’Hexagone depuis le début de l’année 2022 par EVE France, une filiale de SN Diffusion, un important mandataire basé à Albi (81).

 

50 points de vente


Ce dernier commercialise également un utilitaire, le DFSK EC35, et la Leapmotor T03, tous 100 % électriques. Fin décembre 2022, le réseau comptait 50 points de vente pour atteindre d’ici fin 2023 une centaine. Sur cette année pleine, la marque vise 1 500 immatriculations en intégrant le Seres 5, un SUV du segment D, qui a été présenté en janvier 2023 pour une commercialisation au printemps.


Avec une longueur de 4,38 m, le Seres 3 s’inscrit pleinement dans le marché C‑SUV. Il affiche un style sans grande personnalité, ce qui le fait passer relativement inaperçu dans le paysage actuel. Le constat est le même à l’intérieur avec des emprunts à différentes marques, dont le plus flagrant est la molette rétractable du levier de vitesses que l’on retrouve chez Jaguar‑Land Rover.

 

 

Cette planche de bord dénuée de caractère sur laquelle est posé un écran tactile de 10,25’’ se montre pour autant ergonomique. Les matériaux ne brillent pas par leur qualité, les commandes au volant sont, par exemple, assez désagréables sous la main, mais leur assemblage ne souffre pas de défauts.


De la place à l'arrière

 

A l’arrière, l’habitabilité est très correcte avec une banquette accueillante et assez large pour trois personnes. C’est moins le cas pour le coffre qui, avec une contenance de 381 l, est bien en dessous de la moyenne du segment.

 

Associé à une batterie lithium‑fer‑phosphate de 53,7 kWh, le moteur développe une puissance de 120 kW (163 ch) et un couple de 300 Nm. Avec une autonomie annoncée de seulement 329 km (WLTP), nous sommes très loin des 400 km désormais affichés par les modèles de la concurrence. Lors des froides journées de décembre, il nous a été difficile de faire mieux que 220 km. 

 

Avec une consommation moyenne qui flirte avec les 26 kWh/100 km en mode Éco et une régénération pas très efficace, pas plus que la gestion de l’autonomie, le Seres 3 est trop gourmand pour être considéré comme une voiture au long cours.

 

Au volant, la conduite ne révèle pas plus de passion que le style de l’auto. A une vitesse de sénateur, le SUV montre un caractère confortable et placide. Dès que l’allure devient plus soutenue, la direction devient moins précise et les amortisseurs, trop souples, nuisent sérieusement à la tenue de cap. Enfin, le freinage manque de mordant.

 

Un bon positionnement prix

 

Autres griefs : une commande de boîte trop lente qui nécessite de décomposer le geste pour passer du mode Drive à la marche arrière, un éclairage halogène assez moyen, un Bluetooth de mauvaise qualité et pas de fonction RDS sur la radio, ce qui empêche d’écouter sa station préférée au cours d’un voyage.

 

Reste que le Seres 3 est particulièrement bien placée question prix. La gamme est composée de deux finitions, Confort à 33 990 euros hors bonus et Luxury à 36 990 euros. Au menu, une unique option, la peinture métallisée et quatre couleurs.

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