Putain 5 ans !
délibérément plus artistique qu'industriel. Certains y verront un petit symbole en cette nouvelle ère d'autophobie primaire, d'autres une juste reconnaissance de l'apport stylistique global des concept-cars. Ce sera aussi l'occasion de s'attarder dans l'espace dédié à l'art des carrossiers, ces obscurs ayant hissé leur discipline sur les cimaises des arts appliqués. D'un cabinet des arts aux cabinets parlementaires européens, il n'y a parfois qu'un improbable pas. Or justement, la Commission juridique du Parlement européen vient de voter à l'unanimité en faveur de la libéralisation du marché européen des pièces de rechange. Via une série d'amendements modifiant la directive 98/71/CE (voir page 10). Après le tableau des montres molles composé par Alexander Radwan, Klaus-Heiner Lehne a accéléré le chronomètre pour polir la voie du compromis, la décision finale devant être entérinée le 12 ou le 13 décembre prochain quand les parlementaires voteront en séance plénière. Le nouveau rapporteur se hâte toutefois lentement puisque après trois décennies d'un "je te tiens par la barbichette…" souvent grand-guignolesque, la décision prévoit d'accorder une période de transition de cinq ans pour la mise en application de la "clause de réparation" dans les États membres où la protection des dessins et modèles est encore en vigueur, comme en France par exemple. Alors forcément, du côté d'Ecar, de la Figiefa et de la Feda, on se félicite tout en s'exclamant : "Putain 5 ans !"… Des organismes professionnels qui aimeraient bien organiser une grande rétrospective sur les pièces captives avant 2012…
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