Pour une nouvelle politique industrielle
Au premier chef, Stéphane Israël reprend les statistiques des Etats généraux de l'industrie et stigmatise une décennie 2000-2010 noire pour l'industrie française brandissant le spectre de la désertification et de la marginalisation de l'Europe face au G2 sino-américain. Ensuite, pour éviter cette issue, il préconise de pourfendre trois idées reçues à la peau dure. A savoir que l'économie pourrait se passer de l'industrie, que l'industrie pourrait se passer de l'Etat et que les Etats pourraient jouer la carte du chacun pour soi en matière de politique industrielle au sein d'une Europe dominée par les seuls impératifs de la monnaie et de la concurrence. Sur le ton de l'urgence s'ensuit alors une série de propositions à l'échelle de la France (avec quelques remarques pertinentes sur l'enseignement supérieur et la recherche situés hors marché) et de l'Europe (l'échec du processus de Lisbonne n'étant pas lu comme une fatalité). Il évoque enfin de nouvelles régulations économiques internationales (monétaires, environnementales et sociales) et la nécessité de se prémunir de tout protectionnisme et de percevoir les économies émergentes comme un débouché vital.
On peut sans doute reprocher à Stéphane Israël un relatif manque d'audace, mais sa démonstration a le mérite du prosaïsme et de la mise en perspective. A certains égards, on peut la rapprocher de la note publiée par Louis Schweitzer à l'invitation de l'Institut Diderot.
Bonnes lectures !
Mise en abyme : la liste Lutte Ouvrière de la Région Ile-de-France était conduite par Jean-Pierre Mercier, ouvrier de l'automobile…
www.tnova.fr
"L'avenir de l'automobile", Louis Schweitzer - Les Carnets des Dialogues du Matin - Institut Diderot
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