Peugeot 408 : la berline autrement

Depuis l’arrivée de la deuxième génération du 3008, en 2016, Peugeot a vraiment changé de dimension et gagnée ses galons de généraliste "access premium" pour notamment croiser le fer avec Volkswagen. Une évolution comprise et appréciée des clients puisque Peugeot est devenue la marque la plus vendue de France. Une position qui oblige, mais qui donne également plus de liberté comme en témoigne cette nouvelle 408.

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Sorte de synthèse entre la 308 et le 3008, avec des tarifs plus proches du SUV, elle ne rentre finalement dans aucune case même si Peugeot vise le haut du segment C avec ses 4,69 m. Cela reste toutefois une berline, notamment pour la position de conduite, mais sa garde au sol relevée de 5 cm et ses protections latérales lui donnent de faux airs de SUV/crossover. Les premiers exemplaires tombent des chaînes actuellement et vont bientôt gagner les showrooms Peugeot, avant que les premières livraisons clients n'interviennent en février-mars 2023.

Un design tranché

Au chapitre du style, les designers de la marque ont poussé le concept assez loin. La 408 a une incontestable personnalité, qui pourra être clivante. La face avant est très travaillée, avec une calandre couleur carrosserie intégrée. Le profil est bien celui d’un coupé, d'un "Fastback", avec une lunette arrière très inclinée et fuyante, mais le plus étonnant reste la partie arrière avec des épaules très marquées et hypertrophiées. Toutefois, ce dessin n’est pas un handicap pour les passagers arrière qui bénéficient pleinement de l’empattement de 2,79 m. Même le volume du coffre ne souffre pas vraiment avec 536 litres, pour la version thermique, et 471 litres pour les PHEV. Les sièges rabattus, il grimpe même à 1 611 litres.

Deux offres hybrides rechargeables

Reposant sur la dernière version de la plateforme EMP2, cette berline d'un autre genre propose trois motorisations au lancement. Au 1.2 PureTech 130 ch, s’ajoutent deux variantes hybrides rechargeables 180 et 225 ch. Nous avons pris le volant de cette dernière version, en finition GT, la plus haute. Dans cette définition 225 ch, elle associe un bloc thermique de 180 ch et une machine électrique de 81 kW (110 ch). Grâce à une batterie de 12,4 kWh, la 408 annonce une autonomie en 100 % électrique d'environ 64 km. De quoi afficher une consommation en cycle mixte WLPT de 1,2 l avec des émissions de CO2 de 26 g/km. Nous avons volontairement vidée la batterie en début de parcours pour pouvoir juger de la consommation sans cette aide. Sur un trajet varié de 180 km, la consommation s’est limitée à 6,4 l. Rien de rédhibitoire pour un modèle qui affiche 1 706 kg sur la balance. Mais un PHEV ne fait sens que s’il est rechargé le plus souvent possible.

Toujours est-il que ces versions PHEV trustent pour l’heure les commandes, avec 75 % des demandes clients. Un chiffre confirmé par Christophe Prévost, le directeur du commerce de Peugeot France, qui souligne également un fort taux de conquête sur les commandes déjà prises durant le Mondial de l’Automobile. Plus tard dans l’année, après avoir été inaugurée par les 3008 et 5008, la berline disposera de la nouvelle hybridation légère du constructeur, mariant un nouveau moteur essence 1.2 PureTech de 136 ch, un moteur électrique de 21 kW, placé dans la boîte, et une batterie d’environ 1 kWh. Pour les pays hors d’Europe, la 408 pourra aussi compter sur un bloc essence THP de 215 ch. Pour la version 100 % électrique, il faudra un peu de patience. En effet, la e-408 est annoncée pour 2024, laissant la priorité à la e-308 en 2023.

Une alternative aux SUV

Si sa cousine technique, la Citroën C5X, a fait du confort son argument principal, la 408 a réussi une bonne synthèse entre dynamisme et confort. Elle est effectivement plus ferme mais se montre confortable malgré des roues de 20 pouces. Au jeu des différences, et des arguments, la 408 sort de l'usine de Mulhouse (68) alors que la berline aux Chevrons vient de Chine. La Peugeot y sera également produite mais seulement pour le marché local. A l’intérieur pas de surprise. La planche de bord de la 408 est identique à celle de la 308. On y retrouve le i-Cockpit dans sa version 3D et un écran de 10 pouces sur la console centrale pour compléter la partie numérique et infodivertissement.

Au sujet des Adas, la 408 fait le plein et pourra bientôt compter sur un Drive Assist 2.0 (au 1er trimestre 2023) qui en plus de la conduite automatisée viendra ajouter le changement de voie semi-automatique et la préconisation de la vitesse. Disponible en trois finitions (Allure, Allure Pack et GT), les tarifs débutent à 37 350 euros avec le bloc essence de 130 ch. Les variantes PHEV sont facturées entre 46 400 et 51 400 euros.

Ainsi armée, la 408 peut créer la surprise dans une société ou les SUV sont de plus en plus décriés et les politiques RSE omniprésentes. La nouvelle lionne se pose ainsi en alternative crédible pour ceux, particuliers comme professionnels, qui ont déjà usés de nombreux SUV ou les adeptes du premium qui ne peuvent plus suivre leur montée en gamme.