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Constructeurs

Minivoitures : Une floraison de nouveautés

Publié le 1 juillet 2005

Par Alexandre Guillet
6 min de lecture
Portées par un marché plutôt florissant, les marques font flèche de tout bois. Quatre constructeurs enrichissent leur catalogue, avec des initiatives souvent originales. Suivez le guide ! Bellier : longue de choc ! On ne chôme pas chez Bellier : après les lancements récents...

...de la Divane II et du camion version Luxe, voici déjà le modèle long ! Et ce, alors que la reprise par Fast est entérinée depuis à peine six mois : une preuve que production artisanale (ou presque) ne rime pas avec immobilisme. Sans grande surprise, la nouvelle venue est une Divane phase II reposant sur un empattement allongé de près de 23 cm. Outre ses proportions plus "automobile", elle se distingue de celle-ci par son logo Bellier au-dessus de la plaque d'immatriculation et ses nouveaux amortisseurs. Les lignes gardent leur modernité, tandis que l'allongement modéré répond à une volonté de rester dans les limites du "quadricyclement correct". Le volume habitable et l'accessibilité figurent toujours parmi ses points forts : absence totale de seuil de porte et coffre, assises de sièges semi-hautes et bonne visibilité sous tous les angles. Comme toujours, c'est le coffre qui profite intégralement de l'opération (agrémenté d'un filet latéral de rangement), même s'il est permis (sans mauvais jeu de mots !) de se demander si la clientèle a vraiment l'utilité des soutes gigantesques de toutes ces "maxi-minis". La mécanique est inchangée, avec le Yanmar encapsulé. Les équipements peuvent se compléter d'un pack Sécurité optionnel (250 euros) qui regroupe le radar de recul et les projecteurs antibrouillard. Le prix de l'Opale finition Luxe est fixé à 12 390 euros, proche de la concurrence (11 999 à 12 285 euros). De fait, l'Opale arrive à point nommé pour accompagner le redéploiement de Bellier tant sur le marché hexagonal qu'à l'export.

Chatenet : il va y avoir du sport !

Les (minis !) limousines du Limousin s'ouvrent à un nouveau public grâce à la Barooder Sport dévoilée récemment. Surfant sur le rajeunissement progressif de la clientèle, Chatenet "bodybuilde" légèrement sa jolie Barooder. Outre les S2 et X2 toujours au catalogue, la nouvelle venue adopte les réglages de suspensions du roadster Speedino et arbore des roues en alliage de 14 pouces, chaussées de pneus Michelin 145/65 R14. Une première parmi les quadricycles légers, qui donne à cette version Sport une apparence plus tonique, conjuguée à des antibrouillards, des feux avant à glace lisse et même un embout d'échappement en Inox ! Par ailleurs, l'habitacle arbore un volant trois branches Pulsar et un levier d'inverseur bicolores anthracite/gris au style sportif, une façade de console grise et des habillages de seuil de portes en Inox. Basée sur le niveau d'équipement Must déjà très complet (radio CD 4 HP, vitres électriques, verrouillage centralisé, arrêt de charge dans le coffre), cette finition Sport ajoute le radar de recul que l'on retrouve de plus en plus parmi les hauts de gamme. Le tout représente un surcoût de 495 euros, ce qui place la Barooder Sport au sommet du marché (12 780 euros). De la sorte, Chatenet espère élargir sa clientèle, et relancer la belle croissance connue depuis trois ans. Dans cet esprit, la marque s'est offert un spot de publicité destiné au réseau câblé, visible sur AB Moteurs, Escales, Chasse et Pêche et Manga ainsi qu'AB 3 et 4 en Belgique. Un pari intéressant pour sortir de l'univers traditionnel de la mini. A suivre !

Grecav : l'utilitaire et l'agréable

En plein redéploiement depuis la reprise en mains de l'importation en France par Eric Housset (ex-Bellier), Grecav lance ces jours-ci une Eke longue. La mini italienne souffrait en effet malgré ses lignes très modernes d'un gabarit étriqué. L'Eke fut lancée en 2000, époque où les minis étaient encore assujetties à un encombrement au sol réglementé. Depuis, si le verrou a sauté, il est difficile pour Grecav, pourtant chef de file des constructeurs italiens, de s'engouffrer du jour au lendemain dans la brèche. Osant le pari d'une mini entièrement en aluminium (structure et carrosserie), à la manière d'une Audi A2, A8 ou d'une Jaguar XJ, Grecav ne peut en revanche revoir ses outils d'emboutissage aussi facilement que l'on crée de nouvelles pièces plastiques, qu'elles soient thermoformées ou en polyester. En revanche, le choix du tout alu offre toujours une qualité perçue proche de l'automobile, ainsi qu'une grande rigidité. On ne peut pas tout avoir ! Sur un marché déjà saturé de maxi-minis classiques, Grecav a choisi une autre option, à cheval entre un véhicule de tourisme et un utilitaire. Une cellule arrière inédite (en ABS sur treillis alu), un hard-top amovible de la même matière, vitré ou non, et le tour est joué ! En attendant plus, et notamment une Eke revue, l'Italien peut ainsi se permettre de proposer trois nouvelles déclinaisons de son modèle fétiche. En version de base, c'est un pick-up, pouvant recevoir un plancher antidérapant en aluminium, un arceau de sécurité (roll bar) et des jantes alliage. Munie du hard-top aveugle, l'Eke devient un petit van, au coffre facilement accessible, la cellule arrière se relevant grâce à des vérins. Enfin, muni de vitres, le hard-top fait de la petite Grecav un break, baptisé SW. Rien de révolutionnaire au fond, mais une approche décalée, un peu à la manière des pick-up et multivan d'Aixam, qui effacent la frontière existant entre quadricycle de tourisme et utilitaire. L'idée n'est pas dénuée d'intérêt et peut permettre à Grecav de jouer les compléments en concession. On peut regretter toutefois l'équipement un peu basique de ces premiers modèles (siège passager fixe, pas de télécommande de verrouillage, jantes alliage en option) proposés à partir de 11 800 euros. Des versions plus luxueuses de ces modèles atypiques devraient compléter la gamme ultérieurement.

MC2, plus grande que les grandes !

Microcar a profité du printemps pour dévoiler le deuxième pilier de sa reconquête, la MC2. Le lancement du quadricycle lourd MC1 Family à empattement long (2,08 m) fournissait une base idéale pour une "maxi", voire une "maxi-maxi", car la MC1 standard n'était déjà pas un petit gabarit, avec ses 2,79 m de long et 1,49 m de large. Avec la MC2, tous les records sont battus, et ses 3,07 m en font quasiment l'égale des Duport 4 places d'antan ! Certes, cela permet d'accentuer encore l'impression d'aisance à bord. Les proportions des lignes s'en trouvent transformées, la MC1 ayant au départ surpris la clientèle. On en vient pourtant à s'interroger sur la pertinence de la surenchère qui a cours depuis trois ans. Depuis qu'Aixam a jeté son pavé dans la mare avec la 500.4 en 2002, chacun semble avoir à cœur de batailler à coup de centimètres et de litres de coffre… Si cela semble correspondre aux attentes du client, qui cherche toujours plus à se fondre dans la circulation, qui utilise réellement le mètre cube et plus de ces coffres transformés en soute ? Sans parler des contraintes supplémentaires que cela impose pour respecter le poids ou conserver des accélérations décentes. Au-delà de ce débat, la MC2 offre néanmoins un prix serré (12 099 euros, soit 100 de plus qu'une Aixam A741 SL) et une fiabilité acquise, maintenant que les problèmes d'étanchéité ont été résolus. Elle garde en outre quelques exclusivités, comme le toit panoramique en verre (option, 200 euros), en attendant les variantes à airbags MPS qui sortiront à la rentrée.

André Nicolas

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