L’exemption qui ne confirme plus la règle
tiers des contrats en une quinzaine d'années et avec une division par deux du nombre des investisseurs dans le même laps de temps. Par ailleurs, le phénomène se poursuit actuellement et aucun indice ne laisse présager un quelconque reflux. La concentration économique est aussi constatée chez les constructeurs et malgré quelques récents échecs retentissants, il s'agit bel et bien d'une tendance structurelle. Qui va encore aller s'intensifiant, surtout via les pays émergents, comme la Chine par exemple, où les constructeurs locaux sont trop nombreux.
Le phénomène n'a rien d'atypique et s'opère dans bien des secteurs. Prenons deux exemples périphériques, la sphère bancaire et le domaine de l'assurance (où cinq acteurs détiendront bientôt 80% du marché auto).
Simultanément, les clients automobiles ont tendance à prendre un virage plus consumériste, avec l'émergence des notions de budget d'usage ou de coût au km. Qu'on le veuille ou non, le produit se normalise et le jeu concurrentiel vient se focaliser sur la communication, le marketing et la relation clientèle.
En somme, l'automobile a perdu une large part de son idiosyncrasie sous l'effet conjugué de la financiarisation, de la professionnalisation et aujourd'hui, de la mondialisation. Ce n'est pas une mauvaise chose, mais fondamentalement, cela pose bel et bien avec acuité la question de la légitimité, voire de la pertinence, d'une exemption automobile.
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