Les 100 groupes de distribution : Citius, Altius, Fortius
...au ventre mou du classement où les groupes dits moyens se renforcent par le biais du multimarquisme.
Indétrônables ! Chaque année, lors de la parution de notre classement, les mêmes noms de la distribution automobile reviennent. Certes. Mais il convient toutefois de suivre leurs évolutions de très près. Année après année, les grands groupes automobiles se renforcent toujours plus. Fin 2004, les 100 premiers distributeurs français ont ainsi commercialisé près de 700 000 véhicules neufs (684 262 VN) soit 34 % du marché total. Peut-être même un peu plus. Certains groupes n'ayant pas répondu, nous avons repris les données reçues de l'année 2003, une période particulièrement difficile pour nos concessionnaires (- 6,3 %). Cette année, sur un marché 2004 qui a relevé la tête (+ 1,3 %), les gros bras de la distribution automobile ont affiché une croissance exponentielle. A commencer par PGA. Le groupe désormais dirigé par Christian Klingler, depuis le retrait de Pierre Guénant, a montré l'exemple. De 70 800 voitures commercialisées en 2003, le groupe en totalise aujourd'hui 93 264 VN (+ 31 % en douze mois). Le chiffre d'affaires consolidé culmine désormais à 2,82 milliards d'euros. La légendaire discrétion des dirigeants de PGA nous empêche de mieux expliquer cette croissance extraordinaire même si l'année 2004 fut riche en événements pour le groupe basé dans le Poitou. Il a d'abord cédé un site Peugeot (fait rarissime) à Xavier Trujas et le groupe est surtout entré dans le capital de Zodo à hauteur de 35 %. Par ce biais, PGA est désormais titulaire d'un portefeuille de marques conséquent puisque Renault et Nissan viennent s'ajouter à la liste. Rappelons par ailleurs que PGA est également présent en Hollande avec sa filiale Nefkens qui représente dans le plat pays un volume annuel de plus de 15 000 VN.
17 groupes à plus de 10 000 VN par an
Quant au groupe Zodo, malgré son mutisme cette année, il redescend à la quatrième place du classement, devancé désormais par le groupe Bernard (23 850 VN) et surtout le groupe Schuller qui a progressé en douze mois de 3 300 VN (22 590 unités vendues). Parmi les "mégadealers" hexagonaux, nous retiendrons, surtout, la forte progression du groupe Gérard. En reprenant les affaires Peugeot du groupe Marotzki (5 sites), Pascal Gérard atteint une nouvelle dimension nationale puisque, avec un potentiel de 16 000 VN annuels, le groupe est aujourd'hui présent sur trois plaques importantes (Bretagne, Sarthe, Côte d'Azur), toujours en restant fidèle à la marque Peugeot (1er groupe monomarque). Dans ce classement 2004, il faut désormais descendre au-delà du 17e rang pour voir un groupe en dessous de la barre des 10 000 VN. Les 17 premiers groupes français totalisent ainsi plus de 325 000 véhicules neufs pour un chiffre d'affaires cumulé de 9 milliards d'euros ! Toutefois, les "gros bras" sont de moins en moins isolés. En effet, les groupes dits moyens sont toujours plus nombreux et se renforcent également de manière spectaculaire. Ils sont ainsi 71, de Dubreuil à Lempereur, à commercialiser entre 3 000 VN et 9 000 VN. Les années précédentes, nous recensions plus de 20 groupes en deçà de la barre des 3 000 VN contre 10 cette année. Les groupes moyens ont augmenté leur puissance commerciale, notamment en rachetant d'autres affaires en difficultés (Bailly, Bruschet, Granjon/Constantin, Hacquart) ou en poursuivant leur politique multimarquiste (Lempereur, Andreani, Laudy…).
Un groupe pèse en moyenne 6 800 VN pour un chiffre d'affaires de 199 millions d'euros
Les développements de tous ces groupes contribuent en outre à augmenter la moyenne d'un groupe de distribution français. Au regard de notre classement et des volumes VN et chiffres d'affaires cumulés par ces 100 "géants", la moyenne s'établit aujourd'hui à 6 800 VN par an pour un CA de 199 millions d'euros contre une moyenne de 6 500 VN et un CA de 179 millions d'euros l'an passé. Ajoutons enfin que l'année 2004 n'a pas été facile pour tous. Rappelons que le groupe Lamé s'est séparé de ses affaires Volkswagen, que Reynold Marotzki s'est retiré de la distribution automobile, que le groupe Noblecourt a, de son côté, déposé le bilan. Quel panorama nous proposent les 100 premiers groupes de distribution automobile pour 2005, avec la disparition de la clause de localisation et la reprise du marché ? Plein de surprises. A n'en pas douter.
T.M.
ZOOMAvertissements Pour classer les 100 premiers groupes de distribution automobile en France, nous avons choisi le critère du volume VN. Certes imparfait, il permet toutefois de les comparer sur une seule activité, la vente de VN, cœur de leur métier. La hiérarchie est donc partielle et ne tient pas compte de la diversité d'activités des groupes que reflète leur chiffre d'affaires. Pour compléter ce tableau, nous présentons chaque groupe dans une fiche synthétique rassemblant ses chiffres clés. Tous les dirigeants des groupes que nous avons retenus dans notre classement ont été contactés. La plupart, s'ils n'ont pas souhaité se mettre en avant, ont accepté de nous confirmer ou de nous communiquer les informations que nous publions. Nous les en remercions. D'autres n'ont pas souhaité répondre. Toutefois, au regard de leurs poids et de leurs tailles dans la distribution automobile française, il était difficile de les écarter de ce classement. Pour ceux-ci, nous avons été contraints de nous baser sur les réponses de l'an passé ou de recouper les informations collectées lors des douze derniers mois de l'exercice. Nous sommes conscients de l'imperfection de ce classement et qu'il existe sûrement des groupes que nous n'avons pas identifiés et qui y auraient leur place. Aussi, si vous êtes un groupe de distribution de plus de 2 000 VN, n'hésitez pas à nous contacter à l'adresse suivante : merrien@journalauto.com |
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