Le marché européen des VUL électriques a plongé de 9,1 % en 2024
Le marché du VUL a finalement bien résisté en 2024 à l'échelle européenne avec des immatriculations en hausse de 8,3 %, à 1,6 million d'unités.
Mais comme pour les VP, les ventes de modèles électriques sont en baisse. En effet, seulement 96 159 VUL électriques ont pris la route, soit un repli de 9,1 % par rapport à 2023. Logiquement, la part de marché recule en passant de 7,2 % à 6,1 %. Les hybrides, de leur côté, n'ont représenté que 2 % des ventes et l'hydrogène, le gaz naturel et l'éthanol dans leur ensemble, 1,5 %.
Le diesel est resté ultramajoritaire sur le marché européen, avec plus de 1,3 million de camionnettes écoulées et 85,5 % de parts de marché.
Les ventes de VUL à batteries ne sont pas homogènes en Europe et ce marché reste très sensible aux incitations. Il est notamment dynamique aux Pays-Bas et au Danemark, où les avantages fiscaux sont plus importants pour les entreprises, et dont certaines villes limitent la circulation des véhicules les plus polluants.
Le respect des normes CAFE en 2025
Pour le VUL comme pour le VP, l'année 2025 sera critique. Les objectifs d'émissions de CO2 de la Commission européenne ont été renforcés et demandent aux constructeurs de réduire leurs émissions de 15 % par rapport à 2019, sous peine de lourdes amendes. Avant de passer au tout-électrique en 2035, comme les voitures.
Pour Thomas Fabian, responsable des utilitaires à l'ACEA (Association des constructeurs européens d'automobiles), ce ralentissement "est un signal préoccupant pour la transition vers les véhicules zéro émission et démontre le besoin urgent de mettre en place les conditions essentielles qui permettront à l'Europe d'atteindre ses objectifs de réduction de CO2, les plus ambitieux au monde".
Les camions électriques en baisse de 8,5 %
Du côté des camions (plus de 3,5 tonnes), le marché européen est en nette baisse (-8,5 %) avec 268 952 véhicules immatriculés, et plus de 95 % de camions roulant au gazole.
Les camions électriques ont défendu leur faible part de marché, à 2,3 %, avec 7 516 véhicules vendus. Leurs ventes ont été contrastées selon les pays, reculant fortement en France, mais progressant en Allemagne ou en Italie.
Ces camions vont pourtant devoir aussi accélérer leur électrification et viser au moins un tiers d'immatriculations en versions électrique et à hydrogène d'ici 2030, selon l'ACEA.
Plusieurs ministres du gouvernement français ont visité lundi 27 janvier 2025 une entreprise familiale de transport qui a lancé la décarbonation de ses véhicules. Un programme de 130 millions d'euros doit aider ces transporteurs à s'électrifier.
"À l'heure où les événements extrêmes se multiplient, nous devons redoubler d'efforts contre le dérèglement climatique", a déclaré dans un communiqué la ministre française de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher. "Grâce aux efforts des professionnels et à l'ensemble de ces dispositifs, la dynamique d'électrification des poids lourds et de déploiement des infrastructures de recharge est en marche". (avec AFP)
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