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Constructeurs

Le conte de fée !

Publié le 19 septembre 2008

Par Marc David
4 min de lecture
Dans des conditions éprouvantes, Sebastian Vettel inscrit son nom sur les tablettes de la F1 en devenant, à 21 ans, le plus jeune vainqueur d'un Grand Prix. Vive la pluie !"Grandiose ! Phénoménal !...
Dans des conditions éprouvantes, Sebastian Vettel inscrit son nom sur les tablettes de la F1 en devenant, à 21 ans, le plus jeune vainqueur d'un Grand Prix. Vive la pluie !"Grandiose ! Phénoménal !...
...Fantastique !". La séance qualificative du GP d'Italie disputée dans le temple de Monza vient de se terminer. Les superlatifs employés par les hommes de l'équipe Toro Rosso ne manquent pas pour fêter la performance de leur jeune recrue Sebastian Vettel. Sous le déluge, et alors que les "gros calibres" (à l'exception de Massa) ont sombré tour à tour, l'allemand vient de devenir le plus jeune "poleman" de l'histoire de la Formule 1 ; à 21 ans, 2 mois et 11 jours ! En signant un temps de 1'37''555 au volant d'une voiture propulsée par un moteur Ferrari, Vettel, digne héritier de Michael Schumacher, a ainsi détrôné Alonso sur l'un des circuits les plus sélectifs de la F1. Avec notre Sébastien Bourdais national auteur du 4e temps, Toro Rosso, la petite écurie italienne issue de la feu écurie Minardi, avait de quoi être fière. Un véritable exploit que Gerhard Berger, le copropriétaire de l'équipe, saluait à juste valeur : "C'est rien moins que fantastique pour tous les membres de l'équipe, lâchait-il, ému. Les pilotes ont vraiment fait du bon boulot !". Ne restait plus qu'à croiser les doigts pour la course… en espérant que la pluie continuerait de se positionner comme le principal allié de la petite écurie de Faenza !

Et ce fut bien le cas. Certes, le GP d'Italie ne se présentait pas sous les meilleurs auspices pour la vaillante équipe, avec un problème technique sur la voiture du Manceau. Par la faute d'un 1er rapport difficile à engager et d'un moteur calé, celui-ci fut d'emblée condamné à effacer un tour de retard sur le peloton. Une mission impossible, sanctionnée par une 18e place finale et surtout, une énorme désillusion… Une de plus, devrait-on dire.

A Monza, la petite équipe de Faenza aura terrassé les plus grosses forces du plateau

 

Bref, après un départ donné derrière la voiture de sécurité du fait de la pluie persistante, le pilote allemand a tenu son rang pour devenir, au terme des 53 tours du GP d'Italie, le plus jeune vainqueur de l'histoire de la F1. Là encore, il devance désormais Fernando Alonso, vainqueur à 22 ans et 26 jours (GP de Hongrie 2003). "C'est incroyable, lâchait-il après l'arrivée. Je n'ai connu aucun problème durant la course : la voiture, la stratégie, tout a fonctionné à merveille. Je n'oublierais jamais mon dernier tour. Je voyais les gens crier, les commissaires de piste applaudir, et puis toute mon équipe. J'en profite pour remercier tout le monde. Ils ont fait un boulot remarquable. Qui aurait pu penser cela au début de la saison ?". Ils sont peu nombreux, en effet, ceux qui auraient misé sur la 1re victoire de Toro Rosso. Un peu à la manière de "David et Goliath", à Monza, la petite équipe de Faenza aux moyens limités, aura terrassé les équipes bien plus capées que sont Ferrari, McLaren-Mercedes, BMW, Toyota et Renault bien sûr, pour ne parler que d'elles. Vettel sur la plus haute marche du podium et à ses côtés, Kovalainen (2e) et Kubica (3e). Tout un symbole ! Accessoirement, la victoire de Vettel permet à son écurie de devenir la 6e force du plateau derrière Renault, et devant l'écurie "cousine" Red Bull-Renault. Pas mal !  

Que dire de plus ? Que la course au titre aura vu un statu quo quasi impensable. En effet, la remontée homérique d'Hamilton (au prix de freinages limites et de vibreurs largement escaladés !) depuis sa modeste 15e place, aura tout juste permis au britannique de "sauver les meubles" au championnat. En terminant 7e derrière Massa (pourtant parti de la 6e place sur la grille), le britannique conserve un tout petit point d'avance sur son rival brésilien. Quant à Raïkkönen, auteur d'un score vierge comme à Spa une semaine auparavant, il a cette fois perdu une grande partie de ses espoirs de conserver son titre. Toutefois, le finlandais trouvera sûrement une consolation dans le fait d'avoir prolongé son contrat avec la Scuderia jusqu'en 2010. Autre point d'importance. La 4e place d'Alonso permet à Renault de revenir au niveau de Toyota, avec une stricte égalité de 41 points ; ceci pour le gain de la 4e place du classement "Constructeurs".

Photo : A Monza, le jeune Sebastian Vettel a connu la consécration. Avec elle, celle de l'équipe Toro Rosso !

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