Le cap de la cinquantaine !
« Cinquante victoires…C'est un nombre qui sonne bien. En fait, j'ai du mal à réaliser, car le jour où l'on a battu le record de 26 victoires obtenues par Carlos (Sainz) ne me paraît pas si loin. Cela ne nous rajeunit pas ! Finalement, ce résultat prouve que nous avons été très réguliers et que la voiture s'est montrée très fiable et performante. On peut d'ailleurs remarquer que l'arrivée de la C4 a pas mal accéléré cette série de succès ». A Limassol, haut lieu du Rallye de Chypre qu'il vient de remporter pour la 4e fois consécutive (les trois précédentes éditions ont eu lieu en 2004, 2005 et 2006), Sébastien Loeb a un peu de mal à réaliser la portée de son exploit. Avec son fidèle complice Daniel Elena à ses côtés, l'alsacien tente de retenir l'essentiel : « les deux victoires qui m'ont le plus marqué sont assez récentes, poursuit-il. Il s'agit de la Finlande en 2008 et de la Norvège cette année. Sur des terrains où l'on ne partait pas forcément favoris, il nous a fallu livrer deux grosses bagarres intenses jusqu'au bout. Après, il y a aussi ma première victoire au Monte-Carlo en 2002 avec la Xsara, que l'on m'a malheureusement retirée (pour une entorse mineure à un point du règlement relatif aux pneus, NDLR). Enfin, je n'oublierais pas ma 2e place en Nouvelle-Zélande, obtenue suite à une bagarre intense avec Marcus (Grönholm). Elle a sa place, même si j'ai perdu pour 3/10e ». Pour la petite histoire, c'est précisément ce même Grönholm qui demeure son dauphin en nombre de victoires absolues, avec 30 succès dans son escarcelle…
Sa victoire, l'alsacien l'a construite dès le premier jour, comme souvent
Pour ce qui est de la manière, l'équipage Loeb/Elena a construit sa victoire dès le premier jour de ce rallye mixte peu ordinaire, car disputé exclusivement avec une monte de pneumatiques normalement prévus pour la terre. Mais sur l'asphalte, l'alsacien n'a pas son pareil pour jouer les virtuoses ! En attaquant très fort, signant cinq des six meilleurs temps possibles, il se constitue d'emblée un « matelas » de presque 42'' sur son équipier Dani Sordo (auteur du meilleur temps dans l'ES6) et d'une minute sur la Ford Focus WRC de son principal rival Mikko Hirvonen. Un « boulevard » pourtant quelque peu fragile dans la mesure où il doit logiquement ouvrir la route le lendemain sur la terre, donc « balayer » la trace pour ses adversaires. Mais la chance ne fait-elle pas partie des qualités d'un grand pilote ? Toujours est-il que la pluie vient à son secours, redistribuant les cartes. Au soir de la 2e journée, la messe semble dite puisque le français dispose de 49''8 d'avance sur le leader de l'équipe Ford. Un écart qui, au final, descendra à 27''2, non sans un effort considérable du finlandais qui finira malgré tout par se résigner. « J'ai perdu toutes mes chances de remporter ce rallye le premier jour, en ne pilotant pas à mon meilleur niveau sur l'asphalte, déclarait-il. Par la suite, cela allait nettement mieux, ce qui est encourageant pour la suite du championnat ». Une nécessité, pour avoir une chance de remonter le handicap de huit points (30 pts à 22 en faveur de Loeb) sur son adversaire direct ! Grâce au nouveau faux pas de Latvala (piégé dans l'ES8, il reste immobilisé dans la boue et perd plus de 20') et à la 4e place de Sordo, Citroën accroît son avance chez les constructeurs, face à Ford : 48 points à 32. Dans ce Rallye de Chypre, il faut également retenir la très belle 3e place de Peter Solberg au volant de sa Xsara WRC privée et… le dur apprentissage de l'autre Sébastien, Ogier bien sûr, éliminé sur sortie de route à 200 m de l'arrivée !
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