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L'Allemagne remet en question la fin du moteur thermique

Publié le 22 février 2022

Par Christophe Jaussaud
3 min de lecture
Sans remettre en cause la mobilité électrique, l'Allemagne souhaite que les moteurs à combustion demeurent une option lorsqu'ils sont associés à des carburants synthétiques.
L'Allemagne souhaite que les moteurs à explosion demeurent une option.

Plus le temps passe, plus l'interdiction de la vente des moteurs thermiques en 2035 semble remise en cause. Et cette fois-ci, c'est l'Allemagne qui monte au front. "Nous voulons que les moteurs à combustion restent une option, s'ils fonctionnent exclusivement avec des carburants synthétiques", a déclaré Volker Wissing, ministre allemand des Transports.

 

Les ministres des Transports et des Infrastructures ainsi que des représentants des pays européens sont réunis lundi 21 et mardi 22 février 2022 au Musée de l'air et de l'espace du Bourget, au nord de Paris, dans le cadre de la présidence française de l'Union européenne. Au menu de cette réunion : l'innovation dans les transports, la "décarbonation" du transport routier, l'attractivité des métiers du secteur aérien et maritime ainsi que le fret ferroviaire.

 

A lire aussi : Le 100 % électrique de Bruxelles en 2035 fait débat au Conseil européen

 

Volker Wissing, ministre libéral en coalition avec les socialistes et écologistes au pouvoir en Allemagne, a rejoint la présidence française dans sa défense des voitures hybrides, "une solution intermédiaire" qui permet à certains automobilistes d'avoir une première expérience avec l'électrique et aux constructeurs de "financer la transition".

 

Nous ne pouvons pas compter que sur la mobilité électrique et hydrogène pour le futur Volker Wissing, ministre allemand des Transports

 

A la COP26 de Glasgow (Écosse), fin 2021, une trentaine de pays et constructeurs se sont engagés à "travailler" pour faire en sorte que d'ici à 2040 toutes les voitures neuves vendues soient zéro émission. Mais les importants pays constructeurs que sont la Chine, les États-Unis, le Japon, la France ou l'Allemagne n'ont pas signé, l'Allemagne regrettant que la présidence britannique du sommet ait exclu les carburants de synthèse de l'initiative.

 

"Nous sommes très doués pour produire des moteurs à essence très performants, mais ils émettent du CO2. Nous devons proposer des moyens de locomotion individuels adaptés à chaque besoin. Nous ne pouvons pas compter que sur la mobilité électrique et l'hydrogène pour le futur", a expliqué le ministre allemand. Il s'est félicité que la présidence française ait mis l'innovation en avant lors de cette réunion. "Nous n'atteindrons nos objectifs climatiques que si nous offrons des services de mobilité que les gens voient comme un progrès", a-t-il souligné.

 

C'est la première fois que l'Allemagne remet en cause de manière officielle la proposition de la Commission européenne. Jusqu'à présent, le gouvernement actuel et le précédent mené par Angela Merkel étaient plutôt en accord avec Bruxelles et en opposition avec la France qui souhaite au moins introduire les hybrides rechargeables dans le texte. (avec AFP)

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