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Constructeurs

La consommation

Publié le 29 septembre 2006

Par Alexandre Guillet
4 min de lecture
Les valeurs de consommation normalisée indiquées par les constructeurs sont-elles réalistes ? A cette question fréquemment posée par les clients, il est important d'apporter une réponse claire et crédible. A quoi sert-elle ? Il n'y a pas si longtemps que cela, la...
Les valeurs de consommation normalisée indiquées par les constructeurs sont-elles réalistes ? A cette question fréquemment posée par les clients, il est important d'apporter une réponse claire et crédible. A quoi sert-elle ? Il n'y a pas si longtemps que cela, la...

...consommation des véhicules était indiquée par 3 valeurs : cycle urbain, 90 km/h et 120 km/h. Le cycle urbain correspondait à un parcours avec une vitesse variant continuellement entre 0 à 50 km/h. La vitesse moyenne était de 18,7 km/h. Cependant, les valeurs à 90 et 120 km/h étaient des mesures à vitesse stabilisée, ce qui n'est jamais le cas en réalité. Les accélérations n'étaient ainsi pas mesurées, les influences du poids ou des performances du moteur par exemple n'étaient pas prises en compte. Depuis le 1er janvier 1996, une nouvelle norme plus proche des conditions réelles d'utilisation a été imposée. Codifiée 93/116/CE, elle a remplacé les deux mesures à vitesse stabilisée par un cycle extra-urbain. Celui-ci est constitué d'un départ arrêté et de plusieurs paliers de vitesse. Il représente plutôt le parcours sur une départementale, complété d'une pointe de vitesse à 120 km/h. L'utilisation sur autoroute n'est, par contre, pas mesurée. La totalité du test correspond à une distance de 11,007 km. Depuis janvier 2002, le test a été sévérisé par un démarrage du moteur à une température à -7°C (norme CE 99/100). La consommation mixte est obtenue en utilisant 37 % du cycle urbain et 63 % de l'extra-urbain.


Malgré cette modification, nombre de clients ont le sentiment que cette norme montre encore des valeurs avantageuses pour les constructeurs, en dessous de la quantité qu'ils mettent dans leur réservoir. Il est encore vrai que les conducteurs atteignent rarement les chiffres annoncés. Cependant, il faut savoir que les mesures sont entourées de règles précises qui ne peuvent pas toujours être appliquées par les essais des clients, par exemple :
• Des accélérations et freinages bien définis
• Une vitesse moyenne de 18,7 km/h en cycle urbain
• Des différents paliers de vitesse à 50, 70, 100 et 120 km/h en cycle extra-urbain (vitesse moyenne 62,6 km/h)
• Une charge supplémentaire de seulement 100 kg par rapport au poids à vide
• Une température extérieure entre 20 et 30°C


Nos tests routiers respectent-ils ces conditions ? Difficilement. Il suffit par exemple de comparer les chiffres de consommations des journaux. Pas un seul ne donne la même valeur ! Le point le plus compliqué est le respect des accélérations. Par exemple, elles seront plus franches si la voiture est plus puissante, alors qu'elles doivent être identiques d'une voiture à l'autre. Par ailleurs, il suffit parfois d'un peu de vent, d'une légère pente de la route ou d'un revêtement bitumé pénalisant le roulement des pneumatiques pour faire augmenter irrémédiablement les chiffres.


Cependant, cette norme apporte l'énorme avantage de pouvoir comparer la consommation de plusieurs véhicules de façon rigoureuse car les mesures ont été effectuées dans les mêmes strictes conditions de température, de charge ou de vitesse instantanée. C'est l'information la plus importante à donner au client, avec une explication de ces tests.

Comment est-elle mesurée ?

La mesure de la consommation n'est pas réalisée sur route car il est difficile de reproduire un environnement strict. En effet, comment fournir en permanence des conditions rigoureuses de température ou d'hydrométrie et des accélérations fidèles au protocole. Les mesures sont donc réalisées sur des bancs à rouleaux dans une chambre isolée. La masse du véhicule est intégrée dans les paramètres du banc. Un test homologué peut ainsi se faire à n'importe quel moment de la saison et à n'importe quel endroit dans le monde tout en ayant des valeurs comparables aux autres.


Toutes les émissions de gaz sont mesurées à l'échappement. La consommation en carburant n'est pas mesurée directement, mais déduite des émissions de CO2.






L'explication et l'argumentation de la technologie automobile : www.auto-innovations.com


Yvonnick Gazeau


 


 





FOCUS

Comment la vendre à son client ?


  •  Un superbe outil de comparaison. La normalisation de la mesure des consommations en cycles urbain et extra-urbain permet un comparatif fiable entre voitures.
  •  Fiabilité des chiffres. Une grande rigueur est appliquée sur les facteurs influençant la consommation (températures, vitesse, poids, vent nul…), paramètres impossibles à respecter sur un test routier.

    Des objections ?


  • Objection : On ne peut jamais atteindre les chiffres annoncés.
    Réponse : Il est très difficile de se mettre exactement dans la même configuration de la mesure officielle de la consommation. Il suffit d'un peu de vent, d'une accélération un peu plus forte ou d'une légère pente de la route pour augmenter les valeurs. Il en est de même en cas d'utilisation d'équipements consommateurs tels que la climatisation et le dégivrage. Les chiffres annoncés sont par contre des bases permettant un comparatif fiable entre voitures.
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