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Constructeurs

La consommation selon Obama

Publié le 29 mai 2009

Par Christophe Jaussaud
3 min de lecture
En annonçant une forte réduction des consommations et des émissions des gaz à effet de serre d'ici à 2016, Barack Obama a posé les bases de la nouvelle industrie automobile aux Etats-Unis."Historique". C'est ainsi que...
...Barack Obama, le président des Etats-Unis, a qualifié l'accord devant conduire à une réduction de la consommation et des émissions de gaz à effet de serre. Un accord d'autant plus remarquable que sous les mandats du précédent président cette problématique n'était vraiment pas au centre des débats. "Pour la première fois de notre histoire, nous avons mis en branle une politique visant à la fois à améliorer la consommation au litre et à réduire la pollution par gaz à effet de serre des véhicules vendus aux Etats-Unis" s'est félicité Barack Obama. Ainsi à partir de 2012, mais surtout d'ici à 2016, la moyenne des consommations des véhicules vendus aux US (VP et Pick-up) devra être de 35,5 miles (57,1 km) par gallon d'essence (3,79 litres), alors que la consommation moyenne en 2009 atteint 25,5 miles par gallon. Avec cette nouvelle règle, très proche des lois californiennes et maintenant valables pour l'ensemble des Etats du pays, la consommation moyenne devra donc être voisine de 6,5 litres aux 100 km, avec des différences selon les catégories. Ainsi, pour les voitures classiques la consommation moyenne devra être voisine de 6 litres et pour les Pick-up Van et autres trucks, le chiffre grimpera à un peu moins de 8 litres aux 100 km. En terme macro-environnemental, et pour imager, les économies engendrées vont permettre d'économiser 1,8 milliard de barils de pétrole et de réduire de 900 millions de tonnes les émissions de gaz à effet de serre. Ou si vous préférez, cela reviendrait à retirer 177 millions de véhicules des routes ou fermer 194 centrales fonctionnant au charbon.

Une nouvelle contrainte que l'ensemble des constructeurs semblent toutefois accepter et même se féliciter. "Cela fait longtemps que Chrysler se fait l'avocat d'une approche nationale des économies d'essence", a indiqué le groupe d'Auburn Hill dans un communiqué. "Avec de la clarté et de la certitude dans les régulations, Chrysler et son partenaire Fiat vont pouvoir concentrer leurs ressources au développement d'une flotte de voitures propres et économes". A Detroit, chez GM, les déclarations du président américain ont également été bien accueillies :  "La sécurité énergétique et le changement climatique représentent des priorités nationales exigeant une initiative fédérale, a indiqué Fritz Henderson, le patron du groupe, et la direction fixée par le président fait sens pour le pays et pour le secteur automobile." Logiquement, depuis Dearborn, Alan Mulhally, le patron de Ford, a salué l'annonce de la Maison Blanche qui "marque une étape cruciale." Gageons que les constructeurs japonais et allemands également présents sur le marché américain voient également dans cette annonce une avancée. Notons également que ces nouveaux impératifs pourraient être un allié de poids au développement du Diesel aux US à la grande joie des constructeurs allemands.

Bien que l'ensemble de ces décisions aillent dans le bon sens, on peut cependant regretter qu'il ait fallu une crise sans précédent, la quasi-faillite de constructeurs américains et une forte volonté politique pour que cette industrie prenne enfin un vrai tournant.

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