“Friend zone”
Le modèle standard du vendeur, bousculé par l'ère numérique et de nouveaux habitus de consommation, semble aussi s'enrayer. Une récente étude de l'Ifop pour Elyon Services laisse ainsi apparaître que les Français ont plutôt tendance à éviter les vendeurs ! Pour beaucoup (86 % !), les vendeurs ne sont pas assez informés et le syndrome du bonimenteur persiste, un sondé sur trois étant persuadé que les vendeurs orientent vers les produits à plus forte marge et/ou à plus forte commission. Cependant, c'est un peu "je t'aime, moi non plus" car les Français ne veulent pas que les vendeurs soient remplacés par des bornes d'informations interactives (85 %) et demeurent in fine satisfaits de la qualité de services (88 %)... Un commentateur de l'étude stigmatise "un désalignement entre le rôle dévolu aux vendeurs et les attentes des clients", ces derniers voulant surtout trouver dans le vendeur ce qu'il n'y a pas on-line, "le rapport humain, le contact personnel avec ce qu'il comporte de non-rationnel".
Le modèle standard du vendeur automobile, au-delà des particules élémentaires rabâchées par les constructeurs ("dis bonjour au monsieur", "tiens la porte à la dame"…), voit aussi son environnement évoluer. En temps de crise, la dimension humaine prime (sans mauvais jeu de mots…), et trêve de cours magistraux sur la technique et les options, la bonne gestion de l'essai véhicule devient primordiale. Il s'agit de trouver la friend zone. Et là, il y a des formations comportementales qui se perdent… Car comme le souligne justement Francis Bartholomé dans notre table-ronde (voir p. 18 à 23) : "L'investissement d'avenir, c'est les hommes. A quoi ça sert d'avoir des bâtiments mirifiques, des cathédrales à des coûts parfois exorbitants si les compétences ne sont pas à l'intérieur ?".
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