Fiat 500X : hybridation très légère
Cela fait bien longtemps que Fiat est une marque monoproduit. En 2021, la 500 a, en effet, représenté 63 % des ventes de la marque italienne et on oublierait presque que sa gamme comprend d’autres véhicules. Il existe effectivement trois autres modèles, la Panda, la Tipo et la 500X.
Avec ses 5 946 immatriculations en 2021 (941 sur les quatre premiers mois de 2022), cette dernière, SUV du segment B, se positionnait à la deuxième place des ventes et couvrait 15 % du mix de Fiat. Apparue en 2014, puis restylée en 2018, la 500X, qui repose sur la base du Jeep Renegade, commence à sérieusement accuser le poids des années. Sa présentation se révèle en retrait des productions actuelles, une caractéristique encore plus flagrante lorsque l’on (re)découvre l’équipement multimédia avec son petit écran et de mauvaise qualité.
Consommation virtuelle
N’ayant pour l’instant pas de remplaçante dans un avenir proche, la 500X se dote de la nouvelle motorisation développée par l’ex‑groupe FCA. Déjà présent sous le capot des Jeep Renegade et Compass et également disponible sur la Fiat Tipo Cross, le FireFly 4 cylindres turbo essence 1.5 développant 130 ch et un couple de 240 Nm est soutenu par un moteur en 48 V de 15 kW. Avec un tel moteur, Fiat peut ainsi annoncer que l’ensemble de sa gamme est désormais électrifié. Un argument purement marketing, car nous sommes ici très loin d’une hybridation telle que l’on peut l’entendre chez Toyota ou Renault, mais reconnaissons que l’italien n’est pas le seul à communiquer de la sorte.
Le véhicule ainsi doté, Fiat promet une réduction des émissions de CO2 de 11 %, ce qui lui permet d’afficher une consommation homologuée de 5,1 l/100 km contre les 5,4 l/100 km du 1.6 diesel 130 ch qui reste toujours au catalogue. Intéressant sur le papier, mais nous sommes ici purement dans un monde virtuel. Lors de notre essai réalisé sur un parcours composé d’un circuit urbain embouteillé et de routes de montagne, l’ordinateur de bord nous a indiqué une consommation affolante de 9,1 l/km.
En redescendant dans la vallée, alors que le moteur était censé ne pas être sollicité, nous sommes arrivés à une moyenne de 6,6 l/100 km. Un résultat très moyen, assez loin des promesses du constructeur. En revanche, la technologie retenue par l’ex‑groupe FCA permet de faire quelques mètres en mode 100 % électrique ou d’effectuer des manœuvres de stationnement, action impossible avec un mild hybrid classique. Bizarrement, ce mode électrique se réveille parfois quelques instants, même à des vitesses soutenues, mais l’impact sur la consommation semble être ténu.
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Ce bloc est accompagné d’une nouvelle boîte automatique à double embrayage à 7 rapports. Premier constat : sa principale qualité n’est pas sa réactivité. Elle manque furieusement de vivacité, une caractéristique qu’elle a eu beaucoup de mal à cacher, notamment sur les routes étroites de notre essai montagnard. En outre, le changement de rapport peut se montrer saccadé, même en ville. Un résultat assez surprenant alors que nous n’avions pas observé ce défaut sur le Renegade qui dispose de la même technologie.
Au final, bien que cette nouvelle motorisation soit une offre unique sur le marché, elle s’avère plus proche du 48 V que de l’hybride non rechargeable et ne répond pas forcément aux attentes que l’on est en droit d’avoir concernant un modèle hybride. Affiché à partir de 30 290 euros, la Fiat 500X hybride aura besoin de beaucoup d’autres arguments pour se faire une place au soleil.
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