Essai Volkswagen Tayron : en quête d’espace

Moins d’un an après le Tiguan, Volkswagen continue de renouveler sa gamme de SUV. En effet, le Tayron vient remplacer le Tiguan Allspace qui n’aura eu qu’une courte vie, de 2017 à 2024. Mais la filiation demeure dans le concept, puisqu'avec une longueur de 4,79 m, le nouveau venu offre la possibilité d’avoir 7 places, pour les versions eTSI et TDI.
Elle demeure aussi au chapitre du design, même si Volkswagen affirme qu’aucune pièce de peau n’est commune, et au niveau technologique. Encore vendu à 1 251 exemplaires en 2024 (Tiguan Allspace), Volkswagen vise 2 200 immatriculations cette année avec le Tayron.
Et cela, malgré une gamme relativement restreinte à cause de la fiscalité. En effet, les versions 2.0 essence ainsi que les 4 roues motrices 4Motion ne seront pas importées.
En revanche, à l’international, le Tayron a un tout autre potentiel. En de l'usine de Wolfsburg, qui alimente les marchés européens, le modèle est aussi produit en Chine et au Mexique. En Amérique du Nord, ce SUV prend d'ailleurs le nom de… Tiguan.
Jusqu’à 126 km en électrique
Bâti sur la plateforme MQB Evo, le Tayron joue la carte de la diversité avec des mécaniques essence, diesel et hybrides rechargeables. Le 1.5 eTSI 150 ch, avec une hybridation légère en 48 V, fait office d’entrée de gamme.
Ce bloc sert aussi de base à deux versions hybrides rechargeables eHybrid (204 et 272 ch). Grâce à la batterie qui offre une capacité nette de 19,7 kWh, l’autonomie électrique mixte WLTP du Tayron eHybrid 204 ch peut atteindre 126 km, ce chiffre passant à 119 km pour la déclinaison la plus puissante. Enfin, un TDI 150 vient compléter l’offre.
Si les PHEV échappent au malus CO2, avec des émissions de 9 à 12 g/km, ce n’est pas le cas des autres versions (146 à 157 g/km pour l’eTSI et 144 à 155 g/km pour le TDI). Les PHEV devraient donc très largement dominer le mix des ventes.
Mais toutes les versions devront s’acquitter du malus au poids (de 240 à 3 170 euros ; 1 400 et 1 490 euros pour les PHEV) avec des masses allant de 1 723 à 1 948 kg. Pas de quoi perturber le comportement, d’autant que le modèle peut compter, en option, sur la suspension pilotée DCC Pro avec ses amortisseurs à double valve.
Dans l’habitacle, le Tayron se situe dans la continuité des dernières productions de la marque. On retrouve une instrumentation digitale, ainsi qu’un écran central de 12,9’’ en série et 15’’ en option. Quant à la liste des « Assist », elle est complète. ChatGPT est même embarqué à bord.
Plus de volume de chargement
Le Tayron n’a donc pas le potentiel d’un Tiguan dans l’Hexagone, mais il est une réponse pour ceux qui sont en quête d’espace. En effet, en plus des deux places en rangée 3 (une option gratuite), le volume de chargement est un atout indéniable et a progressé significativement (+ 185 l) par rapport à celui du Tiguan Allspace.
En effet, dans la configuration 5 places, l’espace du coffre peut varier de 885 à 2 090 l. Pour la version PHEV, cela va de 705 à 1 915 l et de 345 à 1 905 l en 7 places. Les modèles proposés en France sont aussi capables de tracter jusqu’à 2 tonnes.

Le VW Tayron est disponible, au même prix, en 5 et 7 places. ©Volkswagen
Le Tayron ne manque donc pas d’arguments mais il va devoir faire face, en France, à deux incontournables que sont le Peugeot 5008, aussi disponible en 7 places, et le Renault Espace, seulement en 5 places.
Le Volkswagen, pour être le premier modèle importé du segment, devra plutôt croiser le fer avec le Skoda Kodiaq ou le Nissan X‑Trail. À condition que le segment ne s’écroule pas sous l’effet du malus au poids.
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