Edito - Equip Auto : ultima ratio !
Stands-cathédrales de 10 000 m2, pléthore de nouveautés (modèles, silhouettes et motorisations), pistes d’essai intégrées… partition classique, mais complète, qui dégage une formidable impression de confiance en soi comme en l’avenir. L’avenir ne fut précisément pas éludé et, sans renoncer aux luttes d’influence parfois peu diplomates de Bruxelles, les trois grands groupes allemands ont livré leur vision du processus d’électrification de l’automobile. En l’espèce, l’ennui ne risque pas de naître de l’uniformité, tant les visions ne sont pas monolithiques. Volkswagen se distingue par son prosaïsme, s’appropriant la morale du lièvre et la tortue, tandis que BMW se caractérise par son audace, la dernière-née i semblant pétrie de confiance en la force de la marque, la puissance du Premium et l’attrait de l’innovation. Un constat, que chacun est libre de juger amer ou non, si les constructeurs français avaient de l’avance sur le dossier de l’électrique, ils l’ont perdue.
Une remarque qui nous renvoie à un Salon français qui doit impérativement réussir cette année, Equip Auto. Equip Auto a connu des éditions difficiles ces dernières années et si les organisateurs ont fait de louables efforts pour remettre le bel édifice d’aplomb, on ne peut malheureusement pas dire qu’ils bénéficient d’un contexte d’union sacrée. La défection de champions nationaux en est un symbole, au même titre que les improbables approximations des dirigeants politiques sur l’automobile (Zapa, Diesel, bonus-malus… ça commence à faire beaucoup…). La réussite d’Equip Auto, noble pendant du Mondial de l’Automobile, est donc nécessaire pour la filière automobile française. Une filière qui aura auparavant tenu ses ateliers, via la PFA qui doit montrer qu’elle est mieux qu’une lettre d’intentions. Bref, octobre s’annonce fécond et à certains égards, décisif…
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