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Constructeurs

Des taxis londoniens sortent du chapeau d’Asie Auto

Publié le 9 décembre 2010

Par David Paques
2 min de lecture
Même revisités par le chinois Geely, propriétaire de la marque LTC (London Taxi Company) depuis 2009, les taxis londoniens gardent un aspect singulier. Alors que les véhicules viennent à peine de débarquer en France, sous l’impulsion d’EMG et de sa structure Asie Auto, les marques d’intérêts ne manquent pas. Le premier TX4 – nom dudit véhicule- vient d’ailleurs d’être vendu à un particulier. D’autres suivront, sans aucun doute. Car la structure a déjà recueilli nombre de contacts encourageants.
Le stock est basé à Coventry, au Royaume-Uni, là où sont produits les véhicules destinés au marché anglais. Mais les modèles réservés à la France sont quant à eux fabriqués en Chine, dans l’unité de production de Geely, dédiée à LTI.

La côte de sympathie du taxi joue à plein. Tout comme sa rampe d’accès pour les personnes à mobilité réduite, la sécurité ou les 5 places disponibles à l’arrière. Sa différence, en somme. Des hôtels ou des sociétés de transports de personnes se sont notamment penchés de près sur le dossier. Un bon point, même si la marque entend aller plus loin et ne désespère pas de toucher les flottes de taxis. London Taxis France s’y attellera dès le début d’année 2011. Pour l’heure, la structure déploie son organisation et tâte véritablement le terrain avant d’établir des objectifs précis.

Une version électrique à suivre ?

Le modèle de distribution est ainsi simple, mais également transitoire. Actuellement, London Taxis France centralise toutes les commandes. Les véhicules sont ensuite livrés dans des points services partenaires. Une cinquantaine sont aujourd’hui recensés. Ces derniers, issus pour l’extrême majorité du carnet initialement réservé au projet Landwind, ont en effet donné un pré-accord. Dès livraison de leur premier véhicule, ils signeront précisément l’accord définitif, leur permettant d’effectuer les actes d’après-vente.

A terme, dans une 2e étape, ces partenaires pourront également jouir d’un contrat de distribution. “S’ils entendent développer la marque”, précise Elisabeth Young, présidente d’EMG, toujours aussi prudente et convaincue. “Nous savons très bien que les produits chinois que nous entendions importer depuis 2006 arriveront un jour ou l’autre chez nous. Et s’ils sont aujourd’hui en stand-by, par le fait d’éléments défavorables, ils viendront bel et bien”, explique-telle.

La structure Asie Auto est donc dormante. Ou presque, puisque celle-ci va désormais servir, en partie, les intérêts de LTC, dont il apparaît difficile de quantifier potentiel. Cent ? Deux cents ? “Ce serait bien”, acquiesce Elisabeth Young, qui sait néanmoins que dans un premier temps, ses véhicules n’attireront que des clients à la marge se servant du taxi “made in London” (ou China), comme un argument différenciant. Car, même commercialisé à 33 900 euros, il demeure un point noir : sa consommation.

Le taxis ne propose pour l’heure qu’un bloc Diesel 2.5 l, affichant une consommation de 11 l/100 km en cycle urbain. Sans doute trop pour une utilisation intensive. Le constructeur en a d’ailleurs conscience et travaille actuellement à une version électrique du modèle. Des tests sont actuellement en cours chez Greentech, aux Pays-bas, pour électrifier le véhicule. Cette solution devrait ainsi débarquer à moyen terme et séduire les réticents.

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